Le Polisario prêt à «des négociations directes» avec Rabat

Le Front Polisario, qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental, est «prêt à entrer en négociation directe avec le Royaume du Maroc pour faire la paix», a indiqué ce lundi à Alger un haut responsable du mouvement indépendantiste sahraoui.

Une délégation sahraouie a été reçue le 25 janvier à Berlin par le nouvel envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, nommé à ce poste en août dernier, qui a «entamé des discussions séparées» avec le Polisario et le Maroc, a expliqué Mohamed Salem Ould Salek, «ministre des Affaires étrangères» de la prétendue République sahraouie (RASD).

Horst Köhler, a en effet, invité fin janvier, les chefs de la diplomatie marocaine, algérienne, mauritanienne et le responsable du Front Polisario à Berlin pour des discussions sur le processus de règlement politique du conflit territorial autour du Sahara.

«L’émissaire personnel du Secrétaire Général prévoit en janvier et février d’organiser des discussions bilatérales avec les parties et les pays voisins…», avait indiqué un porte-parole de l’Onu dans un communiqué.

Après avoir été reçu à Berlin, Mohamed Salem Ould Salek a précisé lors d’une conférence de presse tenue lundi à Alger, qu’«il s’agit d’une nouvelle phase des discussions destinées à préparer un nouveau round de négociations directes» entre les deux parties.

Il a indiqué que, la «RASD» soutenue par l’Algérie, principal rival diplomatique du Maroc voisin, est «prête» à des «négociations directes» avec le royaume.

Le Polisario et Rabat n’ont plus négocié directement depuis l’échec en 2012 d’un cycle de cinq ans de pourparlers informels. Le gouvernement marocain avait annoncé le 25 janvier qu’une délégation du royaume chérifien rencontrerait également Köhler, sans préciser la date de cette rencontre.

Le Sahara occidental est une vaste étendue désertique de 266.000 km2, avec 1.100 km de côte atlantique, dont le Maroc en contrôle 80%, le Front Polisario 20%, séparés par un mur de sécurité et une zone tampon contrôlée par les Casques bleus de la mission de l’ONU (MINURSO) depuis le départ des forces coloniales espagnoles en 1975.

Le Maroc propose d’accorder une large autonomie du Sahara occidental, avec un gouvernement et un parlement locaux, mais rejette toute discussion de la souveraineté marocaine sur le territoire. Le Front Polisario réaffirme lui «le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» via un référendum.

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