Des Africains blessés par balles dans une fusillade en Italie

Une fusillade attribuée à un jeune activiste italien de l’extrême-droite a fait samedi six blessés, tous d’origine africaine, à Macerata dans le centre de l’Italie, une agression qui suscité une vague de réactions politiques alors que le pays est en pleine campagne électorale.

Les six victimes dont une femme, sont originaires du Mali, du Ghana et du Nigeria. Un homme a été touché à la cuisse, un autre grièvement blessé au thorax, les quatre autres victimes ayant des lésions moins sérieuses, selon les médias.

«Il y a six blessés et tous sont des étrangers», a affirmé le maire de la ville, Romano Carancini, contraint d’imposer un couvre-feu pendant ce raid raciste, qui a semé durant deux heures la panique dans le centre-ville de cette localité de 43.000 habitants à 30 km des côtes de l’Adriatique.

L’auteur de la fusillade, identifié par les médias comme étant Luca Traini est âgé de 28 ans. Il a été arrêté peu avant 13h00 locales (12H00 GMT) sur les marches de l’immense monument aux morts de Macerata, juste après être descendu de son véhicule à bord de laquelle la police a ensuite retrouvé un pistolet. «L’Italie aux Italiens», aurait-il lancé aux policiers, selon l’agence de presse Agi.

Luca Traini qui avait été candidat en 2017 sous l’étiquette de la Ligue du Nord (parti souverainiste anti-immigration proche du Front national français) à des élections communales non loin de Macerata, a eu le temps de s’envelopper dans le drapeau tricolore de l’Italie, avant de tendre le bras pour faire un salut fasciste, a précisé la presse italienne sur la base de témoignages.

«Quelqu’un qui tire est un délinquant, abstraction faite de la couleur de la peau», a très vite réagi le patron de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, avant de dénoncer l’ «invasion» migratoire en Italie.

«La haine et la violence ne nous diviseront pas», a de son côté assuré le chef du gouvernement Paolo Gentiloni, appelant au calme et à s’abstenir de toute récupération politique.

Des coups de feu ont été tirés dans de nombreux endroits de la ville, alors que l’Italie se prépare à voter le 4 mars pour des législatives aux résultats incertains.

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