L’UA annonce la création d’un marché unique du transport aérien

L’Union africaine a annoncé la création lundi d’un marché unique et libéralisé du transport aérien, incluant pour l’heure 23 pays du continent et ce dans le but d’améliorer la compétitivité entre les compagnies aériennes du continent et, à terme, le transport entre pays africains.

Une stèle célébrant « l’établissement » de ce marché unique (SAATM) a été inaugurée, notamment en présence du président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat, et du président de l’UA, le chef d’Etat Rwandais Paul Kagame, lors d’une cérémonie au siège de l’UA, à Addis-Abeba.

L’établissement de ce marché unique est un des projets phares du vaste programme de transformation de l’Afrique baptisé « Agenda 2063 ».

Le nouveau président en exercice de l’UA, Paul Kagame a salué l’importance de ce projet «pour le développement général du continent» et l’amélioration des déplacements entre pays africains, souvent rendus longs et pénibles par le manque de connexions aériennes directes.

La création du SAATM implique « qu’à partir d’aujourd’hui, les compagnies aériennes des pays concernés peuvent accéder librement à tous les pays inclus dans ce marché unique et ne dépendent plus d’accords bilatéraux, existant ou pas, pour y accéder», s’est réjouit Tshepo Peege, représentant de l’Afrique du Sud à l’Organisation de l’aviation civile internationale (ICAO)

Une étude de la Banque mondiale publiée en 2010, a révélé que «de nombreux pays africains limitent l’accès à leurs marchés des services aériens afin de protéger les parts (de marché) des compagnies aériennes possédées par ces Etats». Ainsi, le transport aérien entre pays africains est principalement régi par des accords bilatéraux relativement peu nombreux.

Les autorités africaines espèrent alors à travers la création du SAATM, qu’une plus grande compétitivité permettra d’augmenter le nombre de connexions aériennes directes entre pays africains et de faire baisser leur prix.

Cependant, tous les pays africains ne sont pas inclus dans ce marché unique. Seuls le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Cap Vert, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Liberia, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, le Rwanda, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Swaziland, le Togo et le Zimbabwe, ont pour l’heure accepté d’y prendre part.

«La création d’une zone de libre-échange africaine, ainsi que la liberté de mouvement pour les citoyens africains sur le continent grâce à un passeport africain» a par ailleurs été annoncé par Paul Kagame.

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