L’OMS alerte d’un «haut» risque de propagation du choléra à Kinshasa

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Kinshasa, la capitale de la république démocratique du Congo (RDC), court un «haut» risque de propagation de l’épidémie du choléra en raison de la persistance dans la ville, de problèmes de sanitaires et d’évacuations des eaux usées, aggravés par les récentes inondations.

«Dans une grande ville comme Kinshasa, avec dix à douze millions d’habitants, avec les pluies, avec les inondations, le risque de la propagation de cette épidémie est très haut», a prévenu lundi Matshidiso R. Moeti, directrice Afrique de l’OMS lors d’un point de presse, précisant que l’OMS a déjà livré aux autorités congolaises, 11 tonnes de médicaments (antibiotiques, produits contre la déshydratation).

Selon Médecine Sans Frontière, l’épidémie de choléra frappe 23 des 26 provinces de la RDC depuis 2017, où ont été recensés «près de 50.000 cas, et autour de 1.000 décès».

Avec la recrudescence de la maladie en novembre 2017, on a enregistré «531 cas et 32 décès», a précisé le directeur de cabinet du ministre congolais de la Santé, Sylvain Yuma Ramazani. La maladie a atteint 21 des 35 zones de santé de la capitale, et «la situation est grave», a-t-il ajouté.

L’épicentre de l’épidémie est localisé au camp Luka, un quartier déshérité du centre de Kinshasa, marqué par la promiscuité, l’absence de toilettes, le manque d’adduction d’eau.Dans ce quartier, l’organisation Médecins sans frontières a installé une de ses deux unités de traitement depuis la semaine dernière.

En plus de la RDC, la Zambie est elle aussi victime depuis fin septembre, d’une épidémie de choléra qui frappe essentiellement Lusaka et a touché, selon un bilan officiel publié samedi dernier, 3.148 personnes et en a tué 72.

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