Des opposants gabonais évacués d’un hôtel appartenant au président Bongo à Paris

Des opposants gabonais en France qui avaient envahi samedi soir un hôtel particulier à Paris appartenant au président gabonais Ali Bongo ont évacué les lieux «sans heurts, ni problèmes» dans la nuit de samedi à dimanche.

La trentaine de membres de l’opposition venus s’enquérir de l’ampleur des travaux a été chassée de l’hôtel Pozzo di Borg dans le 7e arrondissement de Paris, par la police munie d’une réquisition.

Les manifestants avaient investi le bâtiment, en cours de travaux et vide d’occupants, samedi vers 19H00 GMT, «pour constater que le président Ali Bongo a dépensé des fortunes, plus de 200 millions d’euros, pour acheter et transformer cet hôtel particulier» a indiqué l’opposant Jean-Félix Adandé.

Les manifestants entendaient également dénoncer « l’interdiction de quitter le territoire pour Jean Ping», chef de file de l’opposition gabonaise et candidat malheureux de la dernière présidentielle. Ce dernier, qui avait prévu de s’envoler pour la France samedi soir, en a été empêché par les forces de sécurité.

Selon une convocation des autorités judiciaires, Ping doit s’expliquer après avoir été «abondamment cité» par l’opposant Pascal Eyougou, inculpé en septembre pour «complot contre l’autorité de l’Etat» et emprisonné depuis. La justice gabonaise précise que Ping doit «rester à la disposition de la justice pour l’évolution de l’instruction en cours».

Ping, qui doit être auditionné le 17 janvier, se considère comme le «président élu» du Gabon depuis la présidentielle d’août 2016 qui l’a opposé au président Ali Bongo. L’opposant a assuré n’avoir pas été informé au préalable de l’occupation de l’hôtel particulier à Paris.

Selon l’opposante Doriane Ozenga qui s’est adressée à la presse, les manifestants ayant occupé le site sont «tous membres de la résistance gabonaise», dénonçant le «luxe affolant» du bâtiment, «avec des pièces immenses et des poignées dorées». Plusieurs photos de ces aménagements luxueux ont été diffusées par ces opposants sur internet.

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