Report au 23 janvier du procès des militaires nigériens impliqués dans le putsch de 2015

Ouvert lundi, le procès des militaires nigériens accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat à travers une tentative présumée de coup d’Etat militaire, a été reporté au 23 janvier prochain, par un tribunal militaire.

Le 17 décembre 2015, le président du Niger, Mahamadou Issoufou qui briguait un second mandat, avait affirmé qu’une tentative de coup d’Etat avait été déjouée, justifiant l’arrestation de douze militaires, trois douaniers et une dizaine de civils.

Officiellement, neuf hauts gradés des Forces armées nigériennes ont été identifiés comme étant les meneurs des putschistes. Il s’agit, entre autres, du général Salou Souleymane, ancien chef d’Etat-major des Forces armées nigériennes, du colonel Idi Na Haoua, commandant de la base aérienne de Niamey à l’époque des faits, le commandant Narey Maidoka, chef du 1er bataillon d’artillerie de Tillabéri et le lieutenant Hambally. Ils ont été tous arrêtés entre le 14 et le 15 décembre 2015.

Lors d’une conférence de presse, le ministre de la défense nationale de l’époque avait affirmé que ces officiers arrêtés projetaient de passer à l’action le 18 décembre 2015, au retour à Niamey du président Issoufou Mahamadou des festivités du 57ièmeanniversaire de la proclamation de la République à Maradi.

Le ministre avait également affirmé que les présumés putschistes ont été suivis pendant près d’un mois puis démasqués grâce à la loyauté de certains soldats qui rendaient des comptes à leur hiérarchie. A travers leurs avocats, les officiers aux arrêts, ont toujours clamé leur innocence.

L’opposition, et notamment le candidat à la présidentielle Amadou Boubacar Cissé, avait émis «les plus grandes réserves» sur l’ensemble de l’affaire et avait réclamé «du président Issoufou des preuves» du coup d’Etat déjoué.

Ouvert dans le grand amphithéâtre de la Gendarmerie nationale de Niamey à l’occasion de la première session du tribunal militaire pour l’année 2018, ce procès très attendu, par les Nigériens et les familles des prévenus, a été reporté au 23 janvier.

Fin mars 2017, une dizaine de civils, dont des opposants, avaient été libérés après avoir bénéficié d’un « non-lieu partiel » du juge en charge du dossier, selon leur avocat.

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