Le gouvernement marocain promet un « nouveau plan de développement» pour Jérada

Le gouvernement marocain a promis jeudi de mettre en place un « nouveau plan de développement » pour Jérada, dans le nord-est du Royaume, une région plongée dans le marasme économique depuis la fermeture des mines, à la fin des années 1990.

Des manifestations pacifiques ont été organisées à Jérada, le 22 décembre, suite à la mort de deux frères dans une mine clandestine d’anthracite. Depuis ces événements, les habitants de Jerada exigent « travail et développement » et une « alternative économique » aux puits clandestins d’extraction de charbon.

Suite à une rencontre la veille entre le ministre de l’Énergie, Aziz Rebbah et les 80 représentants des manifestants, le gouvernement assure que « l’appel de Jérada a été entendu », dans un communiqué publié jeudi.

Dans ce texte, le gouvernent dit accueillir « favorablement les demandes de la population de Jérada » et s’engage à mettre en place « un plan de travail précis » pour « améliorer la situation économique et sociale de la province ».

Une série de « mesures immédiates » sont annoncées pour répondre à certaines revendications du mouvement. L’exécutif s’engage également à « revoir les impayés » et à favoriser les paiements échelonnés des factures d’eau et d’électricité, jugés élevées par les populations.

Le royaume va en outre « renforcer le contrôle des détenteurs de permis d’exploitation », pour répondre aux accusations portant sur l’enrichissement de certains notables locaux dont des élus,  soupçonnés d’exploiter illégalement les mines de charbon fermées.

Le communiqué affirme également que des mesures sont envisagées pour « améliorer les conditions économiques des travailleurs en garantissant leur sécurité ».

Située près de la frontière avec l’Algérie, Jérada est aujourd’hui l’une des villes les plus pauvres du pays. Pourtant, les pouvoirs publics ont investi plusieurs milliards de dirhams dans la région.

Un modèle de développement inapte à satisfaire « les demandes pressantes et les besoins croissants des citoyens à réduire les écarts territoriaux et à réaliser la justice sociale», a estimé le 13 octobre dernier le Roi Mohamed VI devant le parlement.

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