L’ex-président malien ATT de retour à Bamako après 5 ans d’exil au Sénégal

L’ancien président malien, Amadou Toumani Touré (ATT) qui a dirigé le Mali entre 2002 et 2012, est rentré dimanche à Bamako avec sa famille, au terme d’un exil de près de 6 ans au Sénégal.

Amadou Toumani Touré a été accueilli à son arrivée par Modibo Keïta le premier ministre malien, avant de prendre part à déjeuner à la résidence présidentielle, avec le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita (IBK).

Le président malien avait auparavant estimé dans une déclaration pendant la cérémonie de lancement de la Journée nationale des communes que « le moment est venu» pour «son jeune frère Amadou Toumani Touré de revenir au Mali. Il a quitté le pouvoir de manière légale» et «c’est pourquoi, au nom du Mali, je l’ai décidé…, le climat me semble favorable».

ATT, aujourd’hui un Général à la retraite, avait renversé le 26 mars 1991 par un putsch militaire le président Moussa Traoré, avant d’être élu président en 2002, et réélu en 2007 à la tête du Mali. A quelques mois de la fin de son deuxième mandat présidentiel, Toumani Touré avait été renversé à son tour, par un coup d’Etat militaire, dans la nuit du 21 au 22 mars 2012.

Les mutins du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État, dirigé par le capitaine Amadou Sanogo, avait alors dénoncé sa gestion du conflit au nord Mali entre l’armée et la rébellion touareg pour justifier la prise du pouvoir par la force.

Ce putsch est intervenu dans un contexte où était prévue le 29 avril 2012 une élection présidentielle, à laquelle le président Touré ne se présentait pas, couplée avec un référendum constitutionnel.

Le 8 avril 2012, le président Toumani Touré a annoncé officiellement qu’il démissionnait de ses fonctions présidentielles. Il était menacé d’un procès pour « haute trahison » au Mali, à la suite notamment d’accusations du gouvernement en décembre 2013. Mais l’Assemblée nationale a rejeté en décembre 2016, à une écrasante majorité, l’ouverture de poursuites contre lui.

Amadou Sanogo, l’auteur du coup d’Etat, comparaît depuis avec 17 autres prévenus, inculpés pour l’exécution d’au moins 26 bérets rouges capturés après l’échec de leur tentative de contre coup d’État à Kati et Bamako en 2012.

Le putsch de 2012 a précipité la déroute de l’armée malienne face à la rébellion à dominante touareg et aux groupes jihadistes liés à Al-Qaïda dans le nord du Mali.

Ces groupes armés continuent de mener des attaques isolées, bien que dispersés et en grande partie chassés par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013, à l’initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

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