Un étudiant ivoirien tué dans de récentes manifestations en Guinée

Les autorités ivoiriennes ont annoncé la mort d’un étudiant ivoirien en Guinée, suite à une probable bavure policière à Conakry, lors de manifestations d’élèves qui ont secoué la Guinée la semaine dernière.

Des milliers de collégiens et lycéens guinéens étaient à nouveaux descendus en début de semaine dernière dans les rues de Conakry pour réclamer le retour en classe des enseignants en grève depuis plusieurs semaines, alors que les syndicats menacent de déclencher une «grève générale» sur l’ensemble du territoire.

Selon le ministère ivoirien de l’éducation nationale, «Junior Yobouet Yao, 23 ans, étudiant en 6e année à la faculté de médecine de Conakry a été atteint d’une balle à la tête, alors qu’il dormait dans sa chambre ».

Clémentine Yobouet Aka, principale de Collège et mère de la victime, précise que «des policiers à bord d’un pick-up ont tiré en direction d’un bâtiment abritant des étudiants ivoiriens», ajoutant la gorge nouée de sanglots, que «la balle a traversé la vitre du bâtiment et a atteint à la tête mon fils qui dormait tranquillement dans son lit».

Cette nouvelle victime porte à trois, le nombre de mort depuis le début de la grève initiée le 13 novembre par plusieurs syndicats d’enseignants, dont des adolescents de 15 et 17 ans, tués eux aussi par balles lors d’affrontements avec les forces de l’ordre.

Déjà en février, huit personnes avaient été tuées dans ce pays d’Afrique de l’ouest, dont plusieurs par balles, lors des manifestations liées à une grève des enseignants.

Depuis le 13 novembre le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), a déclenché une grève illimitée pour exiger l’amélioration des conditions de travail et l’application totale du statut particulier de l’Education, qui prévoit une augmentation de l’indice et des salaires obtenus sous le général Lansana Conté (1984-2008), confirmés en septembre 2016 lors des négociations entre gouvernement et syndicats de l’éducation.

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