Cyril Ramaphosa en tête des nominations pour la présidence de l’ANC

Le Congrès national africain (ANC), le parti sud-africain du défunt Nelson Mandela, qui dirige l’Afrique du Sud depuis la fin officielle du régime de l’apartheid en 1994, s’apprête à élire dans dix jours, son prochain leader en remplacement du président Jacob Zuma.

Dans cette course à à la présidence de l’ANC, qui conduira à la succession du président Jacob Zuma à la tête du pays lors de la présidentielle de 2019, le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa a devancé en nombre de voix, sa principale rivale, l’ex-patronne de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma.

Selon un décompte des votes des dernières fédérations provinciales de l’ANC, Cyril Ramaphosa prend une nette avance sur sa rivale. Le vice-président sud-africain arrive donc en tête avec le soutien de 1.862 fédérations contre 1.309 pour Nkonazana Dlamini-Zuma. Il est le candidat préféré de cinq des neuf provinces que compte le pays.

Pour sa part, Nkosazana Dlamini a le soutien des plus grandes provinces, notamment le Kwazulu Natal, sa province d’origine ainsi que celle de son ex-époux, le président Jacob Zuma.

L’ANC se réunira du 16 au 20 décembre en conférence à Johannesburg pour élire son chef et, en cas de victoire aux élections générales de 2019, celui ou celle qui succédera alors à Zuma à la présidence de l’Afrique du Sud.

Le duel serré entre les deux favoris divise profondément l’ANC, depuis des mois, sur fond d’accusations de corruption à répétition visant l’actuel chef de l’Etat.

La partie est néanmoins loin d’être gagnée pour Cyril Ramaphosa, qui représente l’aile réformatrice de l’ANC. Car les fédérations qui vont envoyer leurs délégués, voter pour leur candidat favori lors du congrès national du parti dans dix jours, n’ont pas toutes le même poids. Les 5.240 délégués de l’ANC qui devront voter sont repartis de façon disproportionnée.

Agé de 65 ans, Cyril Ramaphosa, un ancien syndicaliste reconverti avec succès dans les affaires, est le candidat favori des marchés, qui comptent sur lui pour relancer une économie qui peine à sortir de sa crise.

Face à lui, Nkosazana Dlamini-Zuma, 68 ans, ancienne ministre et ex-présidente de la commission de l’UA, est présentée comme la candidate du président sortant. Ses adversaires l’accusent d’avoir promis l’immunité judiciaire à son ex-époux.

Outre ces deux favoris, cinq autres personnalités du parti ont obtenu le soutien de ses branches locales nécessaire pour briguer la présidence, mais leurs chances de succès semblent très limitées.

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