La réélection du président kenyan Uhuru Kenyatta validée par la Cour Suprême

La Cour suprême du Kenya a rejeté lundi les deux recours demandant l’invalidation de l’élection présidentielle du 26 octobre, organisée après l’annulation du scrutin d’août 2017, validant ainsi la réélection du président sortant Uhuru Kenyatta.

«La Cour a décidé à l’unanimité que les recours ne sont pas fondés. En conséquence, l’élection présidentielle du 26 octobre est validée» et «la réélection de Kenyatta est confirmée», a déclaré le président de la Cour suprême, David Maraga, en rendant la décision.

Le 1er septembre dernier, la même Cour suprême, plus haute juridiction kenyane, avait pris la décision historique sur le continent d’invalider l’élection du 8 août.

Mais cette fois-ci, elle a rejeté les deux recours demandant l’invalidation de l’élection présidentielle du 26 octobre, introduits par un homme d’affaires associé à un ancien député proche de l’opposition, et par deux responsables d’ONG.

Ces derniers arguaient que la Commission électorale (IEBC) aurait dû procéder à une nouvelle sélection de candidats, après l’annulation de la première élection, et mettaient en cause le manque d’indépendance de cet organe, incapable à leurs yeux de garantir un scrutin équitable.

Cette décision des juges, pour laquelle le jugement détaillé sera rendu ultérieurement, signifie qu’Uhuru Kenyatta, au pouvoir depuis 2013, qui a remporté l’élection d’octobre avec 98% des voix, sera investi le 28 novembre pour un nouveau mandat de cinq ans.

Si la nouvelle de sa réélection a été accueillie par des célébrations par les partisans de M. Kenyatta devant la Cour suprême, comme dans ses fiefs dans le centre du pays, cette annonce a été suivie de manifestations violentes dans les bastions de l’opposition. Deux personnes ont ainsi été tuées à Kibera, bidonville de Nairobi.

Dans les bastions de Raïla Odinga, des jeunes ont déjà commencé à manifester leur colère. Dans un communiqué, l’opposition a déclaré que la Cour suprême a rendu son verdict sous la contrainte, et dit compatir avec les juges tout en rappelant qu’elle ne reconnaît pas le gouvernement d’Uhuru Kenyatta.

Railla Odinga avait refusé de participer à l’élection d’octobre au motif que les conditions d’un scrutin équitable n’étaient pas réunies et ses partisans avaient empêché la tenue du scrutin dans quatre comtés de l’ouest sur les 47 que compte le pays.

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