La justice égyptienne confirme la prison à vie pour le chef des Frères musulmans

La justice Egyptienne a confirmé ce mercredi, une peine de prison à vie à l’encontre de l’ancien « guide suprême » des Frères musulmans, Mohamed Badie, pour des violences intervenues après la destitution par l’armée du président islamiste Mohamed Morsi.

La Cour de cassation en Egypte a confirmé cette sentence prononcée en mai 2016, à l’encontre de Badie et de huit autres personnes dans la même affaire, portant sur des accrochages dans la ville d’Ismaïliya ayant fait trois morts. Elle a également confirmé des peines de dix ans de prison pour 29 accusés et trois ans de prison pour 19 autres prévenus.

L’ex-président islamiste Mohamed Morsi, issu de la confrérie des Frères musulmans, avait remporté en 2012, les premières élections libres d’Egypte, plus d’un an après un soulèvement populaire qui avait mis fin au règne de Hosni Moubarak.

Mais suite à des mouvements de protestation de millions d’Egyptiens au Caire, pour réclamer son départ, le président Mohamed Morsi a été destitué par l’armée qui l’a placé en détention.

Depuis lors, les autorités égyptiennes se sont livrées à une répression sans précédent contre les cadres et militants ce mouvement, placé depuis lors, sur la liste noire des «organisations terroristes». Des centaines de ses partisans ont été condamnés à mort ou à de lourdes peines carcérales.

Mais en 2016, la Cour de cassation a annulé des centaines de peines capitales, notamment certaines prononcées à l’encontre de Morsi, de Badie et d’autres dirigeants de la confrérie.

De nombreuses ONG continuent pourtant, d’accuser le gouvernement du nouveau président Abdel Fattah al-Sissi, d’être responsable de la «pire crise des droits humains qu’ait connue l’Égypte depuis des décennies».

Elles dénoncent régulièrement les arrestations massives dans le pays des Pharaons, les condamnations à mort et l’usage à grande échelle de la torture.

Par ailleurs, le président français, Emmanuel Macron avait insisté fin octobre, lors d’une visite de son homologue égyptien à Paris, sur «le combat commun» de la France et de l’Égypte en matière de lutte antiterroriste, refusant de «donner des leçons» à son homologue égyptien sur la question des droits de l’homme.

Interpellé par des médias français sur les droits de l’homme Le président égyptien avait alors déclaré sans sourciller : «Nous sommes contre la violence et avec les droits de l’homme», affirmant que ses forces de sécurité «ne pratiquaient pas la torture».

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