L’ONU rappelle à l’ordre le pouvoir et l’opposition à l’occasion des manifestations de ce mercredi en RDC

Plusieurs mouvements citoyens et une large partie de l’opposition congolaise ont appelé à manifester ce mercredi en République Démocratique du Cono (RDC), contre le calendrier présenté par la commission électorale qui renvoie au 23 décembre 2018 toute une série d’élections, dont la présidentielle pour désigner le successeur du président sortant Joseph Kabila.

Le Rassemblement de l’opposition demande une « transition sans Kabila » à partir du 1er janvier 2018 et des élections plus tôt dans le courant de l’année.

Alors que les manifestations sont souvent lourdement réprimées dans le pays comme il y a un mois à Goma (est) où un rassemblement s’était soldé par plusieurs morts, dont un policier, les Nations unies ont mis en garde mardi Kinshasa contre d’«éventuelles violations des droits de l’Homme» lors de ces mobilisations à l’appel de l’opposition.

Dans un communiqué publié ce mardi le chef de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), Maman Sidikou a rappelé que «conformément à son mandat, la Monusco se réserve le droit d’observer les événements et de rapporter d’éventuelles violations des droits de l’homme».

L’Onu «exhorte ainsi les autorités congolaises à respecter les libertés fondamentales telles que stipulées dans la Constitution congolaise, dont la liberté de réunion et de manifestation», ajoute le texte.

A l’adresse des opposants «la Monusco rappelle que le droit de manifester implique de s’abstenir de recourir à la violence sous toutes ses formes».

Le communiqué de la Monusco intervient dans un contexte tendu. Antoine Gabriel Kyungu wa Kumwanza, leader de la principale plateforme de l’opposition congolaise dans l’ex-Katanga, a dénoncé mardi les «intimidations du régime en place» à son encontre.

Une réunion du Rassemblement à Kashamata, dans la banlieue lushoise, réputée être le QG du président congolais Joseph Kabila à Lubumbashi, a été interrompue par les forces de l’ordre. «J’ai été exfiltré de chez moi par les Casques bleus», soutient l’opposant Kyungu wa Kumwanza.

Kabila aurait dû quitter le pouvoir le 20 décembre 2016 après l’échéance de son mandat comme le prévoit l’actuelle Constitution. La loi fondamentale interdit au président de solliciter un troisième mandat, tout en l’autorisant à rester en place jusqu’à l’installation de son successeur élu.

Un accord pouvoir-opposition signé le 31 décembre 2016 sous l’égide de l’église catholique prévoyait déjà des élections au plus tard fin décembre 2017.

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