Fin de la campagne pour les législatives, sénatoriales et municipales en Guinée équatoriale

La campagne pour les élections législatives, sénatoriales et municipales en Guinée équatoriale s’achève ce vendredi et les 300.000 électeurs de ce petit pays d’Afrique centrale sont appelés aux urnes ce dimanche pour un scrutin où le Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE, au pouvoir depuis 1987) qui détient aujourd’hui 99% des sièges au parlement, part largement favori.

Le PDGE du président Teodoro Obiang Nguema, reconduit à la tête pour une « durée indéterminée » et désigné candidat du parti pour l’élection présidentielle de 2022, aura en face, une pléiade de partis d’opposition: l’Union du centre droit (UCD), une coalition de plusieurs partis emmenée par le parti Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), et le parti Citoyens pour l’innovation (CI).

Bien que n’ayant jamais participé à un suffrage, le parti Citoyens pour l’innovation (CI), jouit d’une certaine popularité, il rassemble des milliers de militants et sympathisants à ses meetings.

La candidature de son leader, Gabriel Nse Obiang, ex-lieutenant de l’armée revenu de 13 années d’exil en Espagne, d’abord exclue de la présidentielle du 24 avril 2016 pour n’avoir pas vécu cinq année consécutives dans le pays, a été de nouveau exclue de ces élections.

Il a été condamné en mai dernier à six mois de prison pour « injures graves » envers le parti du président Teodoro Obiang Nguema (74 ans, au pouvoir depuis 1979, un record de longévité en Afrique) ainsi qu’à l’interdiction d’exercer toute activité politique.

« Nous avons présenté 97% de listes électorales au niveau des circonscriptions, ce qui signifie que si les élections sont libres et avec la popularité dont jouit notre parti, nous espérons remporter les élections », estime Gabriel Nse Obiang.

Les partis d’opposition se plaignent de ne pas avoir accès aux médias d’Etat au détriment du PDGE,tandis qu’internet est largement censuré dans le pays.Les sites d’opposition sont bloqués depuis 2013, et le réseau social Facebook, longtemps coupé puis rouvert un temps, a de nouveau été bloqué au début de la campagne électorale, le 27 octobre.

Le pays d’1,2 million d’habitants, frontalier du Cameroun et du Gabon, doit élire dimanche ses 100 députés et 75 sénateurs, ainsi que les mairies des deux principales villes: Malabo, capitale politique, et Bata, capitale économique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *