Le patron de l’ONU vendredi dans les bureaux du président Biya à Yaoundé

Après quatre jours en Centrafrique, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres est attendu dans la soirée de vendredi à Yaoundé, la capitale du Cameroun, où il sera notamment reçu par le président Paul Biya pour «analyser l’évolution» de la crise dans les régions anglophones.

Guterres qui dit avoir eu l’occasion plusieurs fois de s’entretenir avec le président Biya à propos de la crise anglophone, «va pouvoir analyser l’évolution récente» de la situation au sein de cette communauté anglophone qui proteste, depuis novembre 2016, contre ce qu’elle appelle sa «marginalisation».

Au Cameroun, la minorité anglophone qui représente environ 20% des 22 millions de Camerounais et 2 régions sur 10, est partagée entre le fédéralisme et la sécession, deux options sont rejetées en bloc, par Yaoundé qui réprime violemment les manifestations organisée dans ce sens.

Selon un bilan établi par Amnesty International et des sources officielles, au moins 17 personnes ont été tuées le 1er octobre en zone anglophone lors de la proclamation symbolique de l’Ambazonie, du nom de l’Etat que les sécessionnistes anglophones veulent créer.

Le gouvernement camerounais a accusé mercredi le centre d’analyse International Crisis Group (ICG) de vouloir «déstabiliser» le Cameroun, qui dans son récent rapport, dénonçait «une répression meurtrière» et un risque «d’insurrection armée» dans les régions anglophones du pays.

Réagissant à ce rapport, Issa Tchiroma Bakary, porte-parole du gouvernement, a assimilé l’ICG à «une véritable officine de déstabilisation (du Cameroun), à la solde des mouvements sécessionnistes et des intérêts inavoués qui ne rêvent que d’installer le chaos dans notre pays».

Malgré cette sortie, le centre d’analyse ICG a publié mercredi un nouveau rapport sur le Cameroun, cette fois sur l’Extrême-Nord, et son économie affaiblie par le conflit avec les jihadistes de Boko Haram venus du Nigeria voisin.

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