Une mission du FMI au Gabon pour évaluer la situation économique

Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a entamé lundi dernier une mission au Gabon, où elle doit se concerter sur «la crise économique» que traverse le pays depuis deux ans et «les mesures prises par les autorités pour l’endiguer», a indiqué le ministère gabonais du Budget dans un communiqué.

Présente pour deux semaines à Libreville, cette délégation du FMI reçue mardi par le ministre du Budget, va évaluer la situation économique du pays pétrolier frappé par une crise économique et qui a bénéficié d’un crédit du Fonds en juin.

En effet, le FMI avait annoncé en juin, avoir approuvé en faveur du Gabon un prêt de 642 millions de dollars, étalé sur trois ans au titre de son mécanisme élargi de crédits, avec un premier décaissement immédiat de 98,8 millions de dollars pour soutenir «le programme de relance à moyen terme du Gabon».

Selon le communiqué publié en début de semaine par le ministère du Budget, les experts du FMI vont «revoir la mise en œuvre du programme économique du Gabon et les perspectives de croissance» et procéder à l «l’analyse des perspectives budgétaires, voir de la situation de la balance des paiements et les perspectives de l’économie à moyen terme».

Un séjour qui sera aussi mis à profit par les experts du FMI pour constater de visu «les efforts qui sont en train d’être faits pour réduire le montant des arriérés de paiement de l’Etat qui pénalise un peu le secteur privé», a fait remarqué lundi l’un des responsables de la délégation, Alex Segura-Ubiergo.

Le ministre gabonais du Budget a rappelé au nom du gouvernement, aux représentants du FMI «la nécessité pour son pays de percevoir le reste des fonds promis (…) afin de régler les dettes intérieures et extérieures, et de relancer l’économie», ajoute le communiqué.

Le Gabon, traverse depuis 2015 des difficultés économiques aggravées par la baisse des cours du pétrole dont il est un des producteurs.  En raison du chômage, des grèves, des entreprises qui tournent au ralenti ou mettent la clé sous la porte, le climat social dans le pays demeure tendu.

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