Une ONG propose un guide pour éviter une crise postélectorale en 2020 en Côte d’Ivoire

Afin d’éviter à la Cote d’Ivoire, une crise postélectorale comme celle de 2011, qui a fait 3.000 morts, une ONG panafricaine a publié ce lundi à Abidjan, un guide des «bonnes pratiques électorales», à trois ans du scrutin présidentiel.

Lors de sa présentation, Salimata Porquet, présidente de la Plateforme d’éveil électoral des femmes et des jeunes, une ONG panafricaine, auteure du document de 125 pages, a déclaré que ce guide financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) vise à «prévenir les conflits électoraux, à travers l’organisation d’un scrutin crédible et accepté de tous».

La ministre ivoirienne de la Femme, Mariatou Koné, a de son côté salué cette initiative qui vise à faire des élections, «des compétitions conviviales, fraternelles qui ne mettent pas en péril la vie des populations et les fondements de l’Etat et de la nation».

Pour la ministre, avec ce guide, la Côte d’Ivoire dispose « désormais d’un outil précieux pour faire des élections un simple jeu à l’issue duquel, vainqueurs et vaincus, après la proclamation des résultats, en toute fraternité, se mettront ensemble au service de la population ».

Depuis des mois, la presse ivoirienne et de nombreux observateurs spéculent sur des tensions croissantes entre Guillaume Soro et le président de la République Alassane Ouattara, prêtant à Guillaume Soro l’ambition d’accéder à la tête de l’État lors de la prochaine élection présidentielle en 2020.

Souleymane Kamaraté Koné, dit « Soul To Soul », chef du protocole du président de l’Assemblée nationale, a été écroué début octobre pour détention illégale d’armes de guerre et complot contre l’Etat, après son audition dans le cadre de la découverte en mai d’une cache d’armes lors de la mutinerie à Bouaké.

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ancien parti unique), allié du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, avait déploré en septembre des remous au sein des partis de la coalition « qui mettent à mal la cohésion au sein de l’alliance et la paix de notre pays ».

De retour dans le pays après plus de deux mois d’absence, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro a lancé dimanche soir un appel au «dialogue» et à «l’apaisement» politique.

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