Sierra Leone : Majorité et opposition dévoile l’identité de leurs candidats à la présidentielle 2018

Le Congrès de tout le peuple(APC), au pouvoir en Siéra Leone, a désigné Samura Kamara comme son candidat officiel à l’élection présidentielle de mars 2018, pour succéder au chef de l’Etat Ernest Bai Koroma, tandis que la principale formation de l’opposition a choisi Julius Maada Bio, battu par M. Koroma en 2012.

Samura Kamara, 66 ans, économiste de formation, ministre des affaires étrangères au gouvernement et précédemment gouverneur de la Banque centrale, a été sélectionné parmi 26 prétendants, par le chef de l’Etat sierra-léonais Ernest Bai Koroma.

Les statuts de l’APC prévoient que les candidats du parti puissent être désignés soit par élection soit par nomination. Ainsi, le candidat du parti a été choisi lors de la convention du parti à Makeni (centre), ville d’origine du président sortant, une convention marquée par l’inauguration d’un nouveau siège.

De son côté, le SLPP (Parti du peuple de Sierra Leone), principale formation d’opposition, a fait confiance àl’ancien général, Julius Maada Bio, 53 ans, déjà candidat en 2012, ex-chef d’une junte militaire qui a dirigé le pays pendant quelques mois en 1996.M. Bio l’a emporté parmi cinq aspirants à l’investiture, lors d’une convention du parti au siège du Parlement à Freetown, la capitale.

Le climat pré-électoral est particulièrement tendu dans le pays, où la police a récemment ouvert une enquête sur des menaces de mort visant le président de la commission électorale nationale (NEC), N’fahAlie Conteh.

Fin août, des ONG s’étaient déjà inquiétées de l’existence de problèmes importants dans la constitution des listes d’électeurs et dénoncé un climat «d’intimidation» après l’incendie du QG d’un parti de l’opposition.

Mohamed Kamarimba Mansaray, le responsable du National Election Watch (NEW, l’observatoire national des élections), avait alors expliqué que deux personnes à moto avaient lancé des cocktails molotov sur le bâtiment, il avait dénoncé le gouvernement, qui veut selon lui «réduire l’opposition au silence avant les élections du 7 mars 2018».

Le scrutin du 7 mars 2018 pour la présidentielle, les législatives et locales concerne quelque 3,1 millions d’habitants, et les cartes d’électeurs seront distribuées à partir de décembre.

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