Les Etats-Unis demandent des enquêtes sur les violences ethniques en Éthiopie

Les Etats-Unis ont déclaré mardi avoir reçu des « informations troublantes au sujet de violences ethniques et du déplacement de personnes à grande échelle » en Ethiopie, appelant le gouvernement à enquêter sur ces  violences qui ont éclaté dans le sud entre deux des principales ethnies du pays.

Dans un communiqué de son ambassade en Ethiopie, Washington  appelle le gouvernement éthiopien à mener une enquête « transparente » sur toutes les allégations de violences et « à traduire en justice » ceux qui en sont responsables.

Le communiqué fait référence aux combats qui ont opposé, ces dernières semaines, des membres des ethnies Oromo et Somali le long de la longue frontière entre leurs régions respectives. Le président de la région Oromo, Lemma Megersa, avait qualifié dimanche les violences qui ont poussé 50.000 personnes à fuir la zone, de « tueries brutales ».

Megersa, avait accusé des « individus » non identifiés d’être responsables des violences, et décrit une « situation très dangereuse pour le pays », à laquelle il faut « mettre un terme ».

Si les causes exactes des dernières violences ne sont pas encore connues, elles seraient toutefois liées au contrôle de certaines zones arables situées le long de leur frontière commune, que se disputent Oromos (sud et ouest) et Somalis (sud-est), depuis des années.

Selon l’agence de presse d’Etat Ethiopian News Agency (ENA), les dirigeants des deux régions avaient signé un accord en avril en vue de résoudre ce différend frontalier.

l’ENA indique par ailleurs que le déploiement de l’armée dans la zone a permis d’arrêter 200 personnes accusées d’avoir participé aux violences.

Les régions Amhara (nord) et Oromo ont été le théâtre en 2015 et 2016 de longs mois de manifestations anti-gouvernementales, fortement réprimés par le pouvoir, causant plus de 940 morts. Ces manifestations ont mené à l’instauration en octobre 2016 de l’état d’urgence, finalement levé en août.

Le gouvernement avait annoncé plus de 11.500 arrestations dans le cadre de l’état d’urgence, mais ceratines personnes ont été libérées après s’être vu prodiguer « éducation et conseils », selon le ministre éthiopien de la Défense Siraj Fegessa.

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