La Cour constitutionnelle d’Angola valide les résultats des élections générales

La Cour constitutionnelle angolaise a confirmé ce mercredi la large victoire aux élections générales du 23 août, du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), au pouvoir depuis 42 ans.

Selon le président de la Cour, Rui Ferreira, la justice a étudié tous les recours des partis et estimé que les élections avaient été «libres, transparentes et justes». La cour a donc, jugé «valides» les résultats des élections publiés par la commission nationale électorale.

Le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA), qui dirige le pays depuis quarante-deux ans, a recueilli 61,07 % des suffrages et la majorité au parlement (115 sièges sur 220), selon les résultats définitifs proclamés par le président de la commission nationale électorale, Andre da Silva Neto.

L’opposition avait alors déclaré devant la presse que « les pratiques de la CNE constituent une atteinte à la démocratie et à l’État de droit » et décidée de « porter l’affaire devant le tribunal constitutionnel ».

Parmi les nombreuses irrégularités relevées par l’opposition, figurent « la disparition d’urnes, l’apparition de nouvelles urnes, la disparition de bulletins de vote (…) et la présence illégale d’individus étrangers au processus ».

Mais dans son arrêt, la plus haute instance judiciaire du pays a rejeté tous les recours en annulation pour « irrégularités » déposés par quatre partis d’opposition.

Dès l’annonce de l’arrêt de la cour, l’Unita a annoncé par la voix de son porte-parole, Alcides Sakala, que ses « députés élus ne siègeraient pas au parlement afin de contester les irrégularités » des élections.

Conformément à la Constitution angolaise, le candidat du MPLA, l’ex-ministre de la Défense Joao Lourenço, 63 ans, doit donc être investi le 21 septembre président de la République.Il succédera à José Eduardo dos Santos, 75 ans, qui a décidé de prendre sa retraite après un règne sans partage de trente-huit ans.

L’Angola, dont la population est l’une des plus pauvres du continent africain, se débat depuis trois ans dans une grave crise économique et financière causée par la chute des prix du pétrole, principale source de revenus du pays. Le futur président Lourenço a quand même, promis de «construire un meilleur avenir pour l’Angola et les Angolais» et «d’améliorer ce qui va bien et corriger ce qui ne va pas».

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