Mugabe assure que le Zimbabwe est à nouveau autosuffisant sur le plan alimentaire

Le président du Zimbabwe, Robert Mugabe a assuré ce mardi, que son pays a produit suffisamment de nourriture pour nourrir sa population, une première depuis le lancement en 2000 d’une réforme agraire très controversée, qui a provoqué la chute drastique de la production agricole ces dernières années dans l’ancien grenier à céréales de l’Afrique australe.

La réforme agraire initiée par robert Mugabe avait pour but de corriger les inégalités héritées du passé colonial. Plus de 4 000 des 4 500 agriculteurs Blancs du Zimbabwe avaient alors été expulsés, parfois violemment et  leurs terres ont expropriées et redistribuées à des Noirs souvent inexpérimentés ou sous-équipés.

Mais le président Mugabe a déclaré ce mardi à l’ouverture de la session parlementaire à Harare, que «le pays a réussi cette année à être de nouveau autosuffisant sur le plan alimentaire grâce à une bonne saison des pluies et l’introduction d’une centralisation de l’agriculture». Le Zimbabwe aurait enregistré une bonne récolte de maïs, après plusieurs années catastrophiques.

Afin de préserver ces acquis, le gouvernement s’attelle désormais à investir dans l’irrigation et la collecte d’eau, a précisé Mugabe.

Malgré cette annonce, le Zimbabwe reste un des pays les plus pauvres au monde. Dans ce pays, le manque de liquidités fait craindre le risque d’une pénurie de produits de base, a alerté la semaine dernière la confédération des détaillants du Zimbabwe.

Robert Mugabe, 93 ans, dirige d’une main de fer le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980 et a d’ores et déjà, annoncé sa candidature pour la présidentielle de 2018.

Le président Mugabe a toutefois annoncé samedi dernier, qu’il pourrait révéler celui qu’il aimerait voir lui succéder, entre sa femme et son vice-président, actuellement engagés dans une virulente guerre de succession.

En août, le chef de l’opposition, Morgan Tsvangirai s’était réconcilié avec ses anciens compagnons de route, Welshman Ncube et Tendai Biti, pour former une alliance avec quatre autres partis, en vue de la prochaine présidentielle.

Selon Mugabe, la coalition de l’opposition est «une créature de l’Occident dont le seul but est de déloger la Zanu-PF du pouvoir».

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