Les Kenyans de retour aux urnes le 17 octobre pour une nouvelle élection présidentielle

Après l’annulation par la cour suprême de la présidentielle du 08 août au Kenya, qui s’est soldée par  la victoire du président sortant Uhuru Kenyatta, la Commission électorale (IEBC) a annoncé ce lundi qu’une nouvelle élection présidentielle sera organisée le 17 octobre prochain.

« Une nouvelle élection présidentielle aura lieu le 17 octobre. Ceci pour se conformer à la décision de la Cour suprême annulant l’élection présidentielle qui s’est tenue le 8 août », a indiqué l’IEBC dans un communiqué.

L’IEBC a précisé que seuls les candidats Kenyatta et Odinga arrivés en tête figureraient cette fois-ci sur les bulletins de vote. Les six autres candidats, qui avaient obtenu moins de 1% des voix lors de la première élection, ne pourront se représenter.

Lors du scrutin du 08 aout, la Commission électorale a été très critiquée par l’opposition pour les irrégularités commises dans la transmission des résultats du vote. Saisie par l’opposition, la Cour suprême a ainsi observé que la Commission avait «échoué, négligé ou refusé» de conduire les élections conformément à la loi.

L’IEBC a répété ce lundi attendre avec impatience le jugement complet de la Cour suprême, sensé détailler ce qui lui est reproché, et qui doit être publié au plus tard le 22 septembre.

« A la lumière du jugement de la Cour suprême, il est impératif qu’un jugement détaillé soit communiqué pour permettre à la commission d’identifier les secteurs qui nécessitent des améliorations dans l’organisation de cette nouvelle élection », a indiqué la commission.

Entre les critiques de l’opposition et celles de la cour suprême, la Commission électorale (IEBC), joue désormais sa crédibilité lors de cette nouvelle échéance.

De son coté, le président Kenyatta, après avoir dit vendredi qu’il respectait le jugement de la Cour, a changé de ton samedi en s’en prenant à des juges qui ont « décidé qu’ils avaient plus de pouvoirs que plus de 15 millions de Kényans (ayant) fait la queue pour voter ».

La Cour suprême avait annulé vendredi contre toute attente, le résultat du scrutin du 8 août, à l’issue duquel M. Kenyatta avait été proclamé vainqueur avec 54,27% des voix, contre 44,74% à M. Odinga.

La proclamation de la victoire de Kenyatta avait été suivie de violences qui avaient fait au moins 21 victimes, pour la plupart tuées par la police, dans plusieurs bastions de l’opposition dans l’Ouest et à Nairobi la capitale du pays.

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