La crise en Libye handicape la lutte du soudan contre le trafic d’êtres humains selon Bechir

Le président soudanais Omar el-Béchir a profité dimanche d’une visite du chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj à Khartoum, pour affirmer que la crise politique en Libye voisine affectait son pays.

Béchir qui s’exprimait devant la presse à Khartoum en marge de la visite du chef du GNA libyen, a déclaré que l’insécurité en Libye a rendu plus coûteuse pour le Soudan, la lutte contre l’immigration clandestine car les trafiquants d’êtres humains utilisent son territoire pour commettre des actes criminels.

Selon Bechir, «Ceux qui commettent ces crimes profitent de l’instabilité en Libye et utilisent le territoire soudanais pour les commettre», allusion faite aux passeurs de migrants qui utilisent le Soudan comme pays de transit pour les «candidats au voyage» avant la Libye pour ensuite tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée vers l’Europe.

«Le Soudan est d’une importance stratégique pour la Libye et nos discussions ont porté sur les moyens de sécuriser les frontières» entre les deux pays, a indiqué de son côté, al-Sarraj.

Depuis son installation en mars 2016 à Tripoli, à la suite d’un accord conclu sous l’égide de l’ONU, le GNA peine à asseoir son autorité sur toute l’entendue du pays, dont la partie orientale est sous le contrôle des forces militaires du maréchal Khalifa Haftar.

Khartoum reconnaît le GNA mais accuse régulièrement le maréchal Haftar d’avoir recours à des rebelles soudanais du Darfour (région soudanaise proche de la frontière avec la Libye), pour combattre en Libye.

Le mois dernier, les autorités proches du maréchal Haftar ont fermé le consulat soudanais de Koufra et expulsé des diplomates soudanais basés dans le sud libyen.

Depuis la chute de l’ex-dictateur libyen Mouammar Kadhafi fin 2011, la Libye riche en pétrole, peine à retrouver sa stabilité.

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