Tripoli demande l’appui de Londres pour la levée de l’embargo sur les armes

Le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez Al-Sarraj  a profité ce mercredi, d’une brève visite à Tripoli, du chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, pour lui demander l’appui de son pays pour la levée de l’embargo sur les armes imposé par l’ONU à la Libye depuis 2011.

Selon un communiqué du GNA, Fayez al-Sarraj a sollicité « le soutien du gouvernement britannique pour accélérer la levée de l’embargo» sur les armes décrété en 2011 après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.

Cette levée permettra, selon le chef du GNA reconnu par les Nations Unies, aux «gardes-côtes et gardes-frontières d’être armés et équipés et de mener à bien leurs missions contre les bandes de trafiquants, notamment d’êtres humains».

La lutte contre l’immigration clandestine a aussi été au centre des entretiens de Boris Johnson avec le chef du gouvernement libyen, sachant que les frontières sud de la Libye longues de 5.000 km, sont fréquemment utilisées par les migrants cherchant à traverser la mer Méditerranée pour rejoindre l’Europe.

Les autorités libyennes qui se plaignent régulièrement de manque de moyens pour lutter efficacement contre le fléau d’immigration clandestine, voit en la levée de l’embargo sur les armes, un atout essentiel.

Le chef de la diplomatie britannique a quant à lui réitéré lors de cette rencontre, «le soutien total du Royaume-Uni aux efforts déployés par le chef du GNA afin d’aboutir à une entente entre les acteurs politiques en Libye».

Boris Johnson avait en effet, effectué en mai 2017 un déplacement en Libye, où il s’était rendu à Tripoli puis dans l’est, à Tobrouk, pour rencontrer le président du Parlement élu qui soutient l’homme fort de l’Est libyen, le général Khalifa Haftar.

Ce Parlement refuse toujours de reconnaitre le GNA comme autorité légitime, bien qu’issu d’un accord politique inter-libyen parrainé par l’ONU fin 2015.

Depuis la chute de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi, la Libye, peine à retrouver sa stabilité. Les passeurs profitent donc du chaos qui y règne pour convoyer chaque année des dizaines de milliers de migrants à destination de l’Italie qui se trouve à seulement 300 km des côtes libyennes.

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