Les Angolais aux urnes ce mercredi pour les élections générales

Les angolais seront attendus ce mercredi aux urnes, pour des élections générales qui permettront de connaitre le successeur du président sortant José Eduardo dos Santos après trente-huit ans de pouvoir.

Le candidat du Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) de Dos Santos qui gère le pays depuis l’indépendance de l’ancienne colonie portugaise en 1975, part avec les faveurs des pronostics, car, faute de moyens financiers et d’un accès équitable aux médias, l’Unita et la Casa-CE, les deux principaux partis de l’opposition, ne semblent pas en mesure de rivaliser véritablement avec le MPLA dans une bataille électorale pour décrocher la majorité au parlement. Selon la constitution angolaise, le candidat du parti vainqueur est investi chef de l’Etat.

«Nous n’avons aucun doute sur la victoire du MPLA. Notre candidat sera le futur président de la République. C’est pour ça que je vous le demande : le 23 août votez MPLA (…) et pour Joao Lourenço», a déclaré le président Edouado Dos Santos, samedi dernier, en transmettant le témoin à son successeur devant des milliers de leurs partisans.

Malgré des années d’embellie économique, l’Angola reste un des pays les plus pauvres de la planète. Depuis 2014, la chute des cours de l’or noir a plongé le pays au bord de l’asphyxie financière et accentué le chômage surtout parmi les jeunes demandeurs d’emploi.

C’est dans ce contexte que le candidat du pouvoir,  Joao Lourenço a promis dans ses discours, de «lutter contre la corruption», de «créer des emplois» et de «rendre l’Angola meilleure».

En face, les candidats de l’opposition ne manquent pas d’occasion pour critiquer les années de gestion du pays par Edouado Dos Santos.

«Vous qui souffrez, vous qui êtes dans la pauvreté, sans électricité, sans emploi, sans rien à manger: le changement c’est maintenant», insiste depuis des semaines le candidat de l’Unita, Isaias Samakuva.

Abel Chivukuvuku de la Casa-CE, lui, dénonce la corruption du régime, invitant les angolais à ne plus «continuer à vivre dans un pays riche peuplé de citoyens pauvres».

La tâche du successeur d’Eduardo Dos Santos s’annonce déjà difficile. En effet, le chef de l’Etat vient de faire adopter par ses députés des lois qui le protègent de la plupart des poursuites judiciaires et bloquent pour des années, tout changement à la tête de la hiérarchie militaire et policière.

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