Le président Sassou reconnait que le Congo est confronté à une crise «grave et préoccupante»
Le président du Congo Brazzaville, Denis Sassou-Nguesso a reconnu mardi, que son pays est aujourd’hui confronté à une «grave et préoccupante» crise financière et économique.
Dans un discours radiotélévisé adressé à la Nation, à l’occasion du 57e anniversaire de l’indépendance de son pays, le président Denis Sassou-Nguesso a reconnu que le Congo « connaît des difficultés réelles » au plan économique et financier.
«Notre pays connaît des difficultés réelles (…) Personne ne doit les dissimuler », a déclaré le président Congolais au pouvoir depuis plus de 30 ans, précisant que ces difficultés qui «étaient au départ financières, gagnent aujourd’hui le champ économique en général».
Les problèmes économiques du Congo, un pays riche en pétrole sont dû, au dire de Sassou, à la chute des prix du pétrole et à «la crise des pays exportateurs des matières premières depuis 2014» mais qui «continue encore de générer des effets néfastes».
La dette publique du Congo représente 117% du produit intérieur brut, selon le Fonds monétaire international (FMI) qui a affirmé récemment que le Congo lui avait caché une partie de sa dette en l’estimant à 77% du PIB.
«La dette de la République du Congo est en effet plus forte que celle qui était mentionnée dans notre communiqué de presse à la fin du mois de mars 2017», avait indiqué récemment Ismaila Dieng un porte-parole du FMI.
«Les recettes budgétaires et les investissements publics sont en baisse continue. Presque tous les secteurs de l’économie nationale sont touchés par la récession», a par ailleurs, déploré le président Sassou-Nguesso.
La situation du Congo est «préoccupante» mais «nous ne sommes pas dans un désastre irréparable», a-t-il toutefois tempéré.
