Les Kenyans dans l’attente des résultats définitifs de l’élection présidentielle

Au Kenya, le dépouillement était en cours ce mardi, après des élections générales qui se sont déroulées globalement dans le calme.

Les Kenyans très enthousiastes, se sont déplacés en nombre pour ce scrutin qui n’a pas connu d’incident notable.

Les premiers résultats provisoires avaient commencé à tomber dans la soirée de mardi. Cependant, L’IEBC, l’instance en charge des élections, dispose de sept jours pour déclarer le vainqueur.

Une longue attente tant pour les kenyans que pour la communauté internationale qui suit de près cette élection, qui doit encore départager Uhuru Kenyatta l’actuel président et fils du premier président du Kenya indépendant, et Raila Odinga, vétéran de la politique kényane, candidat pour la quatrième et probablement dernière fois à la présidentielle. En 2007, les violences postélectorales avaient fait au moins 1.100 morts et plus de 600.000 déplacés.

Kenyatta, 55 ans, et son vice-président William Ruto (un Kalenjin) ont mis en avant leur bilan économique. Sous son premier mandat le pays a aligné des taux de croissance à plus de 5% et développé ses infrastructures, dont la nouvelle ligne ferroviaire entre Nairobi et le port de Mombasa, sur l’océan Indien.

Son adversaire, Raila Odinga a dénigré ce bilan et s’est de nouveau posé comme le garant d’une croissance économique mieux partagée.

Odinga avait tout au long de la campagne de ce nouveau scrutin accusé L’IEBC de préparer la fraude mais suite au bon déroulement du scrutin, il a félicité la commission pour son travail « largement impressionnant ».

Malgré les craintes de violences, les électeurs se sont mobilisés en grand nombre pour prendre d’assaut les quelques 41.000 bureaux de vote qui ont ouvert sur toute l’étendue du territoire. Cependant, dans le comté du Turkana (nord), frappé par les pluies, une vingtaine de bureaux n’avaient pas ouvert encore à la mi-journée.

Deux employés de la commission électorale ont été interpellés pour avoir distribué trop de bulletins de vote. Mais le scrutin s’est globalement déroulé dans le calme, malgré quelques problèmes localisés liés à l’identification biométrique des électeurs.

Les Kényans devaient aussi élire leurs députés, sénateurs, gouverneurs, élus locaux et représentantes des femmes à l’Assemblée. Mais c’est bien la présidentielle qui suscitait le plus de passions.

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