Une centaine d’arrestations en RDC lors des manifestations anti-Kabila

La mobilisation nationale organisée ce lundi par le mouvement citoyen de la Lucha (Lutte pour le changement) contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, a été violemment réprimée par les forces de l’ordre.

Manifestants et policiers se sont affrontés dans plusieurs villes de la République Démocratique du Congo (RDC), selon la Lucha, qui dénombre une centaine d’arrestations.

Dans la capitale Kinshasa, l’impressionnant dispositif de la police anti-émeute déployée sur le boulevard Triomphal et autour du siège du Parlement, depuis la veille, a eu raison de la mobilisation des manifestants. Des patrouilles pédestres et motorisées étaient visibles dans la journée dans les lieux jugés sensibles de la ville qui compte un peu plus de 10 millions d’habitants.

La Lucha fait état quand même, d’une «mobilisation réussie» dans la capitale, où quinze à vingt personnes ont été arrêtées, suite à la dispersion de la marche sur le boulevard Triomphal.

D’un autre coté  l’association des medias en ligne de la RDC à indiqué que, sept journalistes couvrant la marche à Kinshasa auraient été brièvement interpellés, avant d’être relâchés.

Mais la situation était bien plus tendue à Goma, la capitale du Nord-Kivu, où les medias sur place dénombraient au moins une dizaine d’interpellations, une cinquantaine selon Lucha.

La ville n’avait pas son visage habituel, les rues barricadées et les marchés et les commerces fermés. La police réagissait par des tirs de gaz lacrymogènes aux jets de pierres des manifestants qui avaient érigé des barricades.

Malgré le dispositif de sécurité, la Lucha assure que trois de ses militants et deux autres personnes sont parvenus au bureau de la Ceni pour déposer un mémorandum, avant d’être arrêtés. Au total, 27 personnes seraient détenues dans les locaux de la police à Virunga.

A Bukavu, capitale de la province du Sud-Kivu (Est), des manifestants qui se rassemblaient sur la place de l’Indépendance ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par la police, qui aurait procédé l’interpellation de  huit manifestants et à l’arrestation de cinq journalistes.

Le mouvement congolais de la Lucha avait appelé le lundi 31 juillet à «une marche pacifique» sur toute l’étendue de la RDC «pour dire non à la présidence à vie de Monsieur Kabila et exiger les élections avant la fin de cette année». Plusieurs coalitions et des personnalités de l’opposition comme Moise Katumbi ont apporté leur soutien à cet appel.

Selon  Georges Kapiamba, le président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj), au moins 134 militants auraient été arrêtés dans le cadre de cette marche.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *