RDC : l’opposant Moïse Katumbi soutient «totalement» l’appel aux marches anti-Kabila ce lundi

L’opposant congolais Moïse Katumbi a exprimé son soutien à l’appel à manifester ce lundi, lancé par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) pour exiger de la Céni (Commission électorale) la publication d’un «calendrier électoral tenant compte du délai de décembre 2017 ».

Il a également affirmé qu’«avec ou sans ces élections, le président Joseph Kabila n’aura pas un seul jour de plus au pouvoir au-delà de décembre 2017».

Le 17 juillet, Lucha avait appelé toute la population à une «marche pacifique» le lundi 31 juillet «pour dire non à la présidence à vie de M. Kabila et exiger les élections avant la fin de cette année 2017».

Dans un communiqué, l’opposant en exil, Moïse Katumbi assure, que le président Kabila est un «homme seul» face à «80 millions» de citoyens congolais.

Katumbi qui s’est déjà déclaré candidat à la présidentielle, a par ailleurs précisé qu’il s’inscrivait «totalement et sans réserve dans la ligne adoptée par le Rassemblement».

Cette branche de l’opposition congolaise a dévoilé la semaine dernière son calendrier d’actions «pour obtenir le départ» du président Joseph Kabila avec deux journées villes mortes les 8 et 9 août, des meetings le 20 août et un appel à la désobéissance civile à partir du 1er octobre.

L’opposition en RDC avait également déclaré «ne pas être concerné» par la mise en place du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) de la Saint-Sylvestre.

Cet accord obtenu sous l’égide de l’Eglise catholique, doit aboutir à l’organisation des élections d’ici à la fin de cette année. Mais en juillet, le président de la Céni avait estimé qu’il n’était «pas possible» d’organiser les élections avant la fin de l’année en RDC.

Katumbi, puissant homme d’affaires, est passé dans l’opposition en septembre 2015 après avoir démissionné de son poste de Gouverneur de l’ancienne province minière du Katanga (sud-est). Ex-allié de poids du président congolais Kabila, il a été condamné en 2016 à trois ans de prison dans une affaire immobilière. Il a fait appel et son nouveau procès a été suspendu il y a quelques jours.

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