L’ex-ministre sud-africain Pravin Gordhan appelle Zuma à démissionner

L’ancien ministre sud-africain des Finances Pravin Gordhan, très apprécié pour son engament contre la corruption mais qui avait été quand même limogé fin mars, a demandé, pour la première fois ce mardi, la démission du président Jacob Zuma.

M. Gordhan a estimé à Johannesburg lors d’une déclaration à l’occasion de la Journée Mandela, qui marque la date de naissance du premier président sud-africain noir démocratiquement élu (1918-2013) que «le président devrait s’effacer et laisser quelqu’un d’autre diriger ce pays », pour que le Congrès national africain (ANC- parti au pouvoir) puisse «répondre aux aspirations de Madiba (chef de clan du feu président sud-africain Nelson Mandela) et sa génération pour l’Afrique du Sud».
M. Gordhan se joint ainsi à la longue liste de personnalités de l’ANC, , dont des combattants historiques de la lutte contre l’apartheid, ceux de l’opposition et des chefs d’entreprise qui réclament le départ du chef de l’Etat, empêtré dans des scandales politico-financiers.
Aussi, plusieurs partis d’opposition ont déposé au Parlement une nouvelle motion de défiance contre Zuma et réclament le vote secret. Elle sera débattue le 8 août, mais le chef de l’Etat devrait bénéficier à nouveau, de la confortable majorité absolue de l’ANC au parlement.

Depuis les scandales politico-économiques du président Zuma, l’ANC, au pouvoir depuis la fin officielle de l’apartheid en 1994 et l’arrivée au pouvoir de Mandela, est confronté à une érosion historique de son électorat. En août, le parti a perdu le contrôle de plusieurs grandes villes, dont Johannesburg et Pretoria.

Par ailleurs, le Parti communiste sud-africain (SACP) a annoncé dimanche dernier qu’il pourrait ne plus participer aux élections sous la bannière de la coalition gouvernementale avec le Congrès national africain (ANC), mais le faire sous la sienne.

En décembre, l’ANC doit élire un nouveau leader en remplacement de M. Zuma dont le second et dernier mandat prend fin en 2019. Ce qui fait du nouveau dirigeant de l’ANC, le futur chef de l’Etat en cas de victoire du parti aux prochaines élections.

 

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