Des arrestations en série pour la fuite massive des épreuves du baccalauréat au Sénégal

Une trentaine de personnes ont été arrêtées au Sénégal pour leur implication présumée dans la fuite des sujets du baccalauréat session 2017, qui se sont retrouvés sur les réseaux sociaux, notamment dans la messagerie WhatsApp.

Selon une source proche de l’enquête judiciaire confiée à la gendarmerie et à la Division des investigations criminelles (DIC, police judiciaire), «dix-neuf personnes ont été déférées au parquet depuis la semaine passée. Quinze autres personnes sont sur le point d’être déférées».

Ces personnes ont été interpellées à Dakar, Tivaouane (ouest), Diourbel et Keur Madiabel (centre), a indiqué la même source, précisant que des proviseurs de lycées et des élèves figurent parmi ces suspects.

«Nous avons appris dans la nuit que les sujets s’étaient retrouvés sur Whatsapp, puis sur Facebook», avait indiqué Salif Tall, responsable de la Communication au ministère de l’Enseignement supérieur, pour justifier le report des épreuves. «Seules les épreuves de français et d’histoire-géographie de la série L, sont concernées par ces fuites», avait-t-il précisé.

Alors que des responsables syndicaux des enseignants demandaient plutôt l’annulation de l’ensemble des épreuves du baccalauréat, les candidats ont finalement composé lundi dans les d’épreuves de français et d’histoire-géographie.

Les syndicats ont également réclamé la démission du ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, et du directeur de l’Office du bac, rattaché à ce ministère, Babou Diakham.

Le secteur public de l’éducation au Sénégal est confronté depuis plusieurs années à des crises marquées par des grèves répétées des personnels éducatifs, des étudiants et des élèves. De plus en plus de parents se rabattent sur les établissements privés, réputés dispenser un meilleur enseignement.

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