Des proches du président Sassou Nguesso inculpés à Paris pour « biens mal acquis »

La justice française a inculpé Edgar Nguesso, le neveu du président du Congo-Brazzaville, Sassou Nguesso et sa mère Catherine Ignanga pour «blanchiment et détournements de fonds publics», dans le dossier des «biens mal acquis».

Ces deux proches du président Sassou avaient été entendus en début de semaine par un juge financier, avant d’être à leur tour, inculpés pour «blanchiment de détournements de fonds publics», portant à ce jour, à cinq personnes, le nombre des membres de l’entourage du président Sassou à être inculpées par les tribunaux français.

La justice soupçonne Edgar Nguesso et sa femme d’être les véritables propriétaires d’un appartement neuf de près de 400 m2 acheté à 2,3 millions d’euros en 2008, et saisi à titre conservatoire en 2014. 

La maison occupée alors par Edgar Nguesso, 49 ans, et sa famille dans la banlieue de Neuilly-sur-Seine, près de Paris, leur appartiendrait, via une SCI alimentée par une société-écran, CIPCI International, elle-même destinataire de virements en provenance de la Direction générale du trésor du Congo-Brazzaville.

Quant à la mère d’Edgar Nguesso, Catherine Ignanga, 69 ans, est soupçonnée d’avoir servi de prête-nom à cette société basée à S. Marin, qui aurait permis de financer de nombreuses dépenses de la famille Sassou Nguesso.

L’avocat de la famille Sassou, Jean-Marie Viala, a déposé en décembre 2016 une plainte avec constitution de partie civile contre l’association Transparency International, pour «tentative d’escroquerie au jugement».

Selon lui, la plainte de l’association qui avait débouché sur l’ouverture de cette enquête repose sur des éléments qui «ne sont pas conformes à la réalité» et «est donc illégale».

Sur plainte de l’ONG Transparency International, les magistrats français cherchent depuis 2010, à déterminer si les fortunes de plusieurs familles présidentielles africaines, notamment celles de Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et de feu Omar Bongo (Gabon), ont pu être bâties en France grâce à des deniers publics détournés de leurs pays respectifs.

Ces enquêtes ont déjà débouché sur le procès de Teodorin Obiang, le fils du président de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, poursuivi pour «détournement de fonds publics».Le procureur a requis contre lui, trois ans de prison et 30 millions d’euros d’amende, en attendant le verdict des juges, le 27 octobre prochain.

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