Nouveaux combats en Centrafrique malgré l’accord de paix signé à Rome

Malgré la signature la veille à Rome, d’un accord de paix prévoyant un cessez-le-feu «immédiat» entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés, des affrontements ont fait ce mardi, au moins un mort et 35 blessés dans la ville de Bria.

«On a signé l’accord, mais il faut bien qu’on se défende, on ne se laissera pas attaquer sans réagir», a réagi Djamil Babanani, un porte-parole du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l’un des principaux groupes armés de l’ex-coalition musulmane Séléka.

«Nous dénombrons dans nos rangs au moins un mort et une vingtaine de blessés, qui ont été pris en charge par les ONG», a fait remarquer M. Babanani.

Des informations confirmées par l’ONG Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué, indiquant que «des tirs intenses ont commencé à 06H00». «A 09h30, nous avions déjà reçu 35 blessés à l’hôpital, essentiellement des blessures par balles», a expliqué Mumuza Muhindo Musubaho, coordonnateur du projet de l’ONG Médecins sans frontières (MSF) à Bria.

Selon des sources sur place, des combats ont eu lieu sporadiquement depuis samedi dans la ville entre des milices pro chrétiennes anti-balaka et des membres du FPRC, à la suite de la mort d’un « général » du FPRC à Bria, Hamad Issa.

Et ce mardi matin, «ça tirait encore …», obligeant «les gens» à se terrer chez eux, a indiqué l’abbé Gildas de la mission catholique Saint-Louis de Bria, une ville qui avait déjà été frappée du 15 au 18 mai par des affrontements entre groupes armés qui avaient fait 5 morts, 29 blessés et plus de 40.000 déplacés selon l’ONU.

Ces nouveaux affrontements surviennent au moment où la communauté de Sant’ Egidio vient d’obtenir l’engament des parties à un cessez-le-feu immédiat sur tout le territoire centrafricain, «sous le contrôle de la communauté internationale».  «Nous savons que beaucoup reste à faire. Il est vital que le cessez-le-feu sur lequel se sont accordées les parties entre en vigueur immédiatement», a réagi mardi dans un communiqué, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga.

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