L’Afrique du Sud entre en récession

L’économie sud-africaine est entrée officiellement ce mardi, en récession pour la première fois depuis 2009. Une situation qui  pourrait accentuer la pression sur les épaules de son controversé président Jacob Zuma éclaboussé par de nombreux scandales de corruption.

Selon l’Office national des statistiques sud-africain (Stats SA), «l’économie sud-africaine est entrée en récession», avec un produit intérieur brut (PIB) en recul  de 0,7% au premier trimestre 2017, après s’être contracté de 0,3% au quatrième trimestre 2016.

Alors que les prévisions avaient anticipé une hausse de 0,9% du PIB au premier trimestre 2017, la croissance a été plutôt minée par les faibles performances de la production électrique (-4,8%) et manufacturière (-3,7%) et le recul du secteur tertiaire (-2%) et ce, malgré un regain des secteurs miniers (+12,8%) et agricoles (+22,2%), en forte reprise après une difficile année 2016.

L’annonce de cette récession a été suivie aussitôt par une nouvelle chute de -1,5% de la valeur de la monnaie nationale, le Rand face au dollar.

Après la fin du régime raciste de l’apartheid en 1994, l’Afrique du Sud avait subi sa première récession en 2008-2009. Depuis lors, le pays affichait une croissance certes en dents de scie, mais réussissait à chaque fois à échapper de justesse à la récession.

En Afrique du sud, peu de signaux sont aux verts depuis le limogeage controversé du respecté ministre des Finances, Pravin Gordhan, remplacé fin mars par Malusi Gigaba, un proche du président Jacob Zuma.

Deux agences de notation financière avaient immédiatement sanctionné cette décision en dégradant la note souveraine du pays en catégorie spéculative.

Le chef de l’Etat est aussi la cible de nombreuses critiques en Afrique du Sud pour son implication supposée dans diverses affaires de corruption qui affectent l’économie du pays.

Conspué par ses opposants, le président Zuma doit encore faire face à une fronde au sein de son parti, l’ANC même s’il a jusqu’ici réussi à conserver son poste.

L’ANC au pouvoir depuis la fin de l’apartheid en 1994, élira le successeur de Zuma à la tête du parti à la fin de cette année et devra trancher entre Nkosazana Dlamini-Zuma, l’ex-patronne de l’Union Africaine soutenue par Jacob Zuma et Cyril Ramaphosa, vice-président du pays.

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