RDC : 400.000 enfants menacés par une malnutrition sévère au Kasaï

Selon l’Unicef près de 400.000 enfants congolais risquent d’être atteints d’une malnutrition sévère dans la région du Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo (RDC), en raison des violences en cours dans cette région.

Dans un communiqué publié ce mercredi, l’Unicef indique que la crise au Kasaï « a gravement empiété sur les programmes de santé au cours des derniers mois, mettant à risque de malnutrition sévère aiguë presque 400.000 enfants ».

Depuis quelques mois, la région du Kasaï est secouée par la rébellion de Kamwina Nsapu, chef traditionnel tué en août 2016 lors d’une opération militaire, après s’être révolté contre les autorités de Kinshasa.

Dans cette partie de la RDC, « sans soins de santé adéquats, sans accès à la nourriture et à l’eau potable, la vie de centaines de milliers d’enfants est menacée », selon l’Unicef, qui indique que « les approvisionnements alimentaires et les produits de base sont devenus rares ».

Pour éviter une catastrophe humanitaire, l’Unicef « a besoin de 40,2 millions de dollars américains pour sa réponse d’urgence dans le Grand Kasaï », indique le communiqué.

C’est dans ce conteste que l’Union européenne préparait mercredi de nouvelles sanctions contre la RDC. Selon une source auprès de L’UE, les 28 États membres du bloc européen devraient approuver la liste des sanctions élargies lors d’une prochaine réunion à Bruxelles.

Ils  pourraient ainsi  ajouter neuf noms sur la liste noire des personnalités congolaises dont les avoirs sont soumis à un gel et qui sont interdites de voyager dans l’espace européen.

Ces violences qui impliquent miliciens, soldats et policiers ont fait plusieurs centaines des morts dont deux enquêteurs de l’ONU en mars et causé le déplacement de 1,27 million de personnes, notamment 21.000 congolais qui ont dû se réfugier en Angola en raison des atrocités commises dans cette région.

Alors que le gouvernement a annoncé le week-end dernier, l’ouverture prochaine d’un procès affirmant détenir certains des auteurs du meurtre des experts onusiens tués dans le Kasaï, l’Onu par la voix de son porte-parole Stéphane Dujarric a émis des doutes sur les résultats de l’enquête menée par les autorités congolaises, affirmant que l’enquête est entachée « de pas mal de précipitations ».

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