Côte d’Ivoire : Les mutins tirent à balles réelles et font un mort et plusieurs blesses

Des tirs nourris ont été entendus, dans la nuit de dimanche et ce lundi matin, dans les principaux camps militaires à Bouaké et à Abidjan et de manière sporadique à Daloa dans l’ouest du pays.

La mutinerie déclenchée vendredi par les soldats mutins ivoiriens a fait ses premières victimes dans la population civile, des dizaines de personnes dont six par balles, ce week-end lors de manifestations de populations contre leur mouvement d’humeur, dans plusieurs villes du pays.

A Bouaké dans le centre, les mutins qui réclament le versement de reliquat de primes, ont tiré dimanche sur des populations qui essayaient de se rassembler pour dénoncer leur mouvement.

Les soldats patrouillaient dans les quartiers, passant parfois à tabac des habitants, selon des témoins. Une femme et cinq hommes ont été atteints par des tirs et étaient soignés au centre hospitalier universitaire de Bouaké alors que certains ont été violentés à coups de matraque et de cross de fusil.

Par ailleurs, l’ex-combattant Yssouf Diawara, gravement blessé par balle samedi par les mutins, est décédé dimanche au CHU de Bouaké. A Korhogo, dans le nord du pays, les tirs en l’air des mutins ont également fait deux blessés samedi, dont un grave.

Malgré la colère des populations et l’ultimatum du gouvernement, le mouvement des mutins ne faiblissait pas ce lundi matin.

Les sapeurs pompiers militaires faisaient partie des 8400 soldats mutins ont suspendues leurs activités à Abidjan, Bouaké, Korogho pour réclamer leurs primes de guerre. Sur leur page Facebook, les Ivoiriens assurent que le numéro vert le 180 des sapeurs pompiers, n’était plus accessible.

Toutefois des négociations entamées par une délégation de l’état-major conduite par d’anciens chefs de l’ex-rébellion, Chérif Ousmane et Koné Zakaria, aujourd’hui chefs du premier bataillon de commandos et de parachutistes (1er BCP) et de l’unité de commandement et de soutien (UCS), ont permis la réouverture des corridors de Bouaké, tout en faisant promettre aux mutins de regagner leurs casernes avec leurs armes bien que des tirs sporadiques se faisait encore entendre.

Les mutins, composés d’anciens rebelles intégrés dans l’armée, réclament les reliquats des primes promises par le gouvernement après une série de mutineries en janvier qui ont ébranlé le pays.

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