Buhari reçoit les 82 lycéennes de Chibok après leur libération

Les 82 lycéennes de Chibok détenues depuis plus de trois ans par le groupe terroriste nigérian Boko Haram, ont été libérées samedi et ont été acheminées dimanche à Abuja, où elles ont été reçues au palais présidentiel par le président du Nigeria, Muhammadu Buhari.

Aussitôt après, le président Buhari, qu’on sait malade, a quitté le pays dans la soirée de dimanche à destination de Londres pour un suivi médical, précise un communiqué publié sur le compte officiel de la présidence.

Muhammadu Buhari a tenu a rassurer les populations sur son état de santé, via son compte Twitter, sur lequel il explique notamment que ce voyage n’est pas soudain. En effet, après son premier voyage en janvier dernier en Grande-Bretagne, ses médecins n’écartaient pas l’éventualité d’un retour à Londres pour un suivi médical.

Le président nigérian aurait dû décoller dimanche 7 mai dans l’après-midi, mai il a du retarder son voyage de quelques heures, afin de recevoir officiellement les 82 jeunes filles récemment libérées des mains de Boko Haram.

En 2014, le kidnapping de masse de 276 adolescentes par le groupe jihadiste, relayé par les médias du monde entier, avait provoqué une vague d’indignation internationale à laquelle de nombreuses célébrités mondiales avaient participé à coups de hashtags #bringbackourgirls# («Ramenez-nous nos filles»).

Mi-avril, lors du troisième anniversaire de l’enlèvement de ces filles, la présidence nigériane avait affirmé que la libération de 83 autres jeunes filles, détenues par d’autres factions du groupe, était en négociation, précisant que « des pays étrangers » et le CICR étaient impliqués dans les pourparlers avec les ravisseurs.

« Aujourd’hui, 82 nouvelles filles de Chibok ont été libérées (…), en échange de la relaxation de membres présumés de Boko Haram détenus par les autorités », a précisé sur Twitter, Femi Adesina, porte-parole de la présidence nigériane.

En octobre 2016, 21 autres jeunes filles avaient été libérées, pour certaines avec des enfants nés en captivité, après des négociations entre Boko Haram et le gouvernement, avec l’aide du Comité International de la Croix-Rouge et de la Suisse.

La libération des lycéennes était l’une de ses promesses de campagne du président Buhari lors de son élection en 2015, qui avait annoncé triomphalement en décembre 2016, « l’écrasement final des terroristes de Boko Haram dans leur dernière enclave » de Sambisa, une forêt de quelque 1.300 km².

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