Gambie : faible affluence aux premières législatives post Jammeh

Les électeurs gambiens n’étaient pas nombreux à se rendre aux urnes pour voter ce jeudi, leurs nouveaux députés, dans ce premier scrutin depuis le départ de Yahya Jammeh.

Un peu plus de 886.000 électeurs, sur quelque 2 millions d’habitants, étaient appelés à choisir leurs parlementaires parmi 238 candidats issus de neuf partis politiques ou de listes indépendantes, un record de candidatures, selon la Commission électorale (IEC).

Les opérations de vote se sont déroulées comme prévu de 08H00 à 17H00 locales, les bureaux « ont tous fermé maintenant », a déclaré jeudi soir Manneh Sallah, vice-président de l’IEC.

Pour ce scrutin aucun incident n’a été signalé, cependant l’affluence a été timide dans plusieurs lieux de vote, ont rapporté des journalistes, des observateurs électoraux et la commission électorale elle-même.

« La participation sera quand même faible » par rapport aux précédents scrutins parlementaires, a dit M. Sallah, précisant que les législatives enregistrent habituellement peu d’affluence aux urnes.

Mais selon Ousman Addo, observateur électoral pour une ONG internationale, la forte abstention peut s’expliquer par un sentiment de défaite annoncée chez des militants du parti de Yahya Jammeh, l’Alliance patriotique pour la réorientation et la construction (APRC).

Il évoque aussi une indécision des sympathisants de la majorité autour du nouveau président Adama Barrow, qui « ont eu peu de temps pour se familiariser » avec le nouveau paysage politique.

En Gambie, pays anglophone enclavé dans le territoire sénégalais avec une petite façade atlantique, le Parlement monocaméral compte 58 députés: 53 élus et cinq nommés par le président pour un mandat de cinq ans.

Un des principaux enjeux des législatives devrait être de mesurer la capacité de l’APRC à surmonter le départ de Yahya Jammeh, ainsi que le poids respectif des partis de la coalition, qui se présentent séparément à ce scrutin.

En 2012, le parti de Jammeh avait remporté une victoire écrasante aux élections législatives, boycottées par la majeure partie de l’opposition.

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