L’ONU va réduire ses effectifs en RDC malgré les violences

Un projet de résolution qui doit être voté ce vendredi au Conseil de sécurité des Nations Unies, prévoit une réduction de 7% environ du nombre de militaires et de policiers de la force de maintien de la paix (MONUSCO) en République démocratique du Congo (RDC).

Selon le projet de résolution, la MONUSCO, la plus importante et la plus coûteuse mission onusienne, verra son effectif passer de 19.815 à 18.316 hommes, dans un contexte marqué par la volonté de la nouvelle administration américaine de réduire sa participation aux dépenses de l’ONU dans ses missions de maintien de la paix, dont les Etats-Unis sont de loin les premiers contributeurs.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait pourtant demandé récemment au Conseil de sécurité d’envoyer en RDC plus de 300 policiers supplémentaires, craignant de voir les violences dans ce pays, s’intensifier à mesure qu’approchent les échéances électorales prévues pour se tenir d’ici la fin de l’année.

La France, avait également mis en garde contre des coupes drastiques dans les effectifs et le budget alloués à la MONUSCO. Mais la France s’est dite satisfaite du texte jeudi, par la voix de son ambassadeur auprès des Nations unies.

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley a déclaré mercredi que la mission des Nations unies au Congo « est en train d’aider un gouvernement qui inflige des comportements prédateurs contre son propre peuple » et plaidé pour une large réduction de la mission onusienne dans ce pays.

Sur les 18.232 Casques bleus (sans les policiers et les observateurs) effectivement autorisés à être déployés sur le terrain en République démocratique du Congo, seuls 16.215 le seraient avec l’adoption du nouveau projet de résolution.

En décembre 2016, le président Joseph Kabila avait signé un accord sur un partage du pouvoir avec l’opposition, mais celui-ci n’a jamais été mis en œuvre, en dépit de la pression internationale, ouvrant la voie à des manifestations. L’opposition prévoit une nouvelle manifestation, une opération ville-morte à Kinshasa à partir de lundi 3 avril.

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