Le nouveau gouvernement au Ghana relance la politique énergétique

Le nouveau président ghanéen, Nana Akufo-Addo a décidé de remettre sur pieds le secteur de l’énergie, en le libéralisant et en revigorant un programme solaire ambitieux.

Le mois dernier dans un discours à la nation, Nana Akufo-Addo a blâmé son prédécesseur, John Dramani Mahama, dont la politique énergétique a laissé selon lui une « dette gargantuesque » dans le pays.

Pour le seul secteur de l’énergie, cette dette s’élève à quelque 2,4 milliards de dollars, a-t-il dit, car le coût du carburant, le paiement des fournisseurs d’énergie et la gestion des entreprises publiques ont échappé à tout contrôle.

Pour y remédier, le Nouveau parti patriotique (NPP) du président Nana, travaille sur un nouveau plan de développement du secteur, qui prévoit la possibilité d’introduire en bourse les entreprises publiques de production et de fourniture d’électricité.

Ces ventes d’actifs viseraient non seulement à soulager les finances du gouvernement, mais aussi à rendre plus performants certains services publics, une fois privatisés.

Aussi, le gouvernement ghanéen espère que la population adhèrera plus massivement à un grand projet de panneaux solaires lancé sous la présidence Mahama en vue d’équiper les foyers et les entreprises.

Si les panneaux sont gratuits, les coûts de démarrage d’environ 1.500 dollars peuvent être dissuasifs, selon des experts.

La Commission de l’énergie avait tablé sur le déploiement de 200.000 systèmes à travers le pays, mais selon le coordonnateur du programme, Kenneth Appiah, seules 409 unités ont été installées depuis sa création en février 2016.

Le Ghana a connu pas moins de quatre crises énergétiques depuis 1982 en raison du faible niveau d’eau dans les barrages du pays, selon Ishmael Ackah, responsable de la coordination des politiques au Africa Centre for Energy Policy, basé à Accra.

En 1997, le pays a commencé à utiliser l’énergie thermique en complément de l’énergie hydroélectrique, mais ses centrales peinent à répondre à la demande à mesure que l’économie croît.

Selon un rapport publié en 2015 par l’Institut ghanéen de recherche statistique, sociale et économique, le pays perd quelque 2,2 millions de dollars par jour à cause des pénuries.

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