Une vingtaine de morts dans des heurts entre groupes armés en Centrafrique

De nouveaux affrontements entre groupes armés dans une région abritant un gisement d’uranium en Centrafrique, ont fait au moins 20 morts et plusieurs blessés, des civils pour la plupart.

Une source sous couvert d’anonymat, évoque des combats entre ex-Séléka et ex-anti-Balaka, en début de semaine dans des villages situés aux abords de la ville de Bakouma, avant de gagner le centre même de cette ville.

Selon cette source, « ces heurts ont déjà fait au moins une vingtaine de morts, pour la plupart des civils pris dans le champ de l’action ou atteints par des balles perdues ».

Le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro avait indiqué mercredi en conférence de presse que « la patrouille dépêchée par la Minusca a été empêchée d’accéder à Bakouma, suite à la destruction volontaire d’un pont ».

La Centrafrique peine à se relever d’un conflit provoqué par le renversement en 2013 de l’ex-président François Bozizé par la rébellion séléka (musulmans), entraînant la contre-offensive des groupes anti-Balaka (principalement chrétiens).

Depuis lors, l’occupation d’établissements scolaires par des groupes armés empêche « de nombreux enfants » de suivre une scolarité normale.  Une situation que déplore l’ONG Human Rights Watch (HRW).

Selon un rapport publié jeudi par l’organisation de défense des droits de l’homme, «de nombreux enfants sont encore dans l’impossibilité d’aller à l’école en raison de la présence de groupes armés ou de destructions causées par eux, alors que le pays est toujours le théâtre de combats ».

« Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a estimé, en novembre 2016, que 2.336 écoles étaient opérationnelles dans tout le pays et qu’au moins 461 ne l’étaient pas », développe HRW.

Malgré la présence de 12.500 Casques bleus, « l’insécurité, la pénurie d’enseignants, les déplacements de population, les destructions de bâtiments scolaires ou l’occupation d’écoles par des groupes armés, empêchent les enfants d’avoir une scolarité normale, en particulier dans les provinces du centre et de l’est du pays », selon de nombreuses organisations humanitaires dont HRW.

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