RDC: La dépouille de l’opposant Tshisekedi attend toujours d’être enterrée

Près de deux semaines après le décès de l’opposant historique congolais Etienne Tshisekedi, sa famille et les autorités congolaises sont toujours divisés sur des détails de l’organisation de ses obsèques.

En conséquence, aucune date n’est fixée pour le retour en République démocratique du Congo (RDC) de la dépouille du défunt, dont la famille souhaite au préalable des garanties, notamment sur le lieu de sépulture et sur les mesures de sécurité lors des funérailles.

Lors d’une conférence de presse lundi à Bruxelles le frère du défunt, l’évêque de Mweka Gérard Mulumba, a expliqué au nom de la famille, qu’aucune « date n’est fixée pour le rapatriement et les obsèques ».

Aussi, le lieu où sera élevé un « mausolée » en mémoire de la figure de proue de l’opposition aux régimes qui se sont succédé à Kinshasa, divise toujours les deux parties. L’opposant Etienne Tshisekedi est décédé à 84 ans d’une embolie pulmonaire, le 1er février à l’hôpital Sainte-Elisabeth de Bruxelles, selon les médecins.

Selon Félix Tshisekedi, le fils du défunt « Plusieurs lieux ont été proposés par la famille », évoquant notamment deux sites symboliques du centre de la capitale congolaise, la Place Triomphale et les alentours du palais de Justice et du ministère des Affaires étrangères.

Ces propositions ont été rejetées par le gouverneur de la ville-province de Kinshasa, André Kimbuta, qui, à ce jour, n’a proposé aucune alternative, affirme Felix Tshisejedi.

L’autre sujet de préoccupation de la famille est lié à la sécurisation des obsèques. Elle se dit  « très inquiète quant aux risques » de violence que pourraient engendrer des funérailles mal organisées, alors que le pouvoir a promis des obsèques « dignes », a affirmé Félix Tshisekedi.

Quant à sa famille politique, elle estime que les obsèques « devraient être consécutives à la mise en œuvre effective de l’accord sur la transition obtenu par les évêques entre l’opposition et la majorité», censé sortir le pays de la crise liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, dont le mandat est échu depuis le 20 décembre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *