Une soixantaine de personnes arrêtées au Nigeria lors d’une marche pro-Trump

Soixante-cinq personnes ont été arrêtées lors d’une manifestation en soutien au président américain Donald Trump organisée par le mouvement Peuple indigène du Biafra (Ipob), un mouvement indépendantiste dans le sud du Nigeria.

Dans un communiqué, le commissaire adjoint de la police de l’Etat de Rivers, Ahmed Magaj a indiqué que « certains membres présumés du Peuple indigène du Biafra (…) ont organisé une manifestation illégale dans la métropole de Port Harcourt ».

Selon le commissaire, environ 65 personnes, qui portaient notamment des drapeaux avec l’inscription Ipob, ont été arrêtées à Port-Harcourt, avec une « force raisonnable comme des gaz lacrymogènes». Une intervention qui a également permis de disperser les activistes, coupables selon lui d’avoir « troublé la paix publique, perturbé la circulation et empêché les citoyens honnêtes de vaquer à leurs occupations ».

L’Ipob fait partie d’un mouvement nigérian sécessionniste qui milite pour la création d’un Etat indépendant au Biafra, région déshéritée du sud-est du Nigeria qui a vainement lutté pour son indépendance lors d’une sanglante guerre civile entre 1967 et 1970.

Le mouvement qui avait dès le début de la course à la présidence américaine, affiché son soutien à Trump dans l’espoir qu’il reconnaîtrait son « droit à l’autodétermination », après avoir salué le vote des Britanniques en faveur d’une sortie de l’Union européenne, a appelé la population à se rassembler vendredi, jour de l’investiture du nouveau président américain.

Les pro-Biafra se sont d’ailleurs inspirées du « Brexit », avec leur propre version baptisée « Biafrexit ».

Les velléités séparatistes au Biafra ont pris plus d’ampleur après l’arrestation du leader de l’Ipob, Nnamdi Kanu, en octobre 2015 pour trahison.

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