Retour au calme en Côte d’Ivoire après une mutinerie de soldats

Le calme est retourné au calme en Côte d’Ivoire, après un accord avec des soldats mutins, qui réclamaient le paiement de primes, des augmentations salariales, une promotion plus rapide entre les grades et des logements.

Cet accord avait été scellé samedi à Bouaké, dans le centre du pays, à l’issue d’une rencontre entre le ministre ivoirien de la Défense, Alain Richard Donwahi et des représentants des mutins.

Dans une allocution télévisée, samedi, le président ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé son « accord pour la prise en compte des revendications relatives aux primes et à l’amélioration des conditions de vie des soldats ».

« Ayant marqué mon accord, je demande à tous les soldats de regagner leurs casernes pour permettre l’exécution de ces décisions dans le calme », avait-il dit.

Au lendemain de cet accord, les militaires ont levé les barrages interdisant l’entrée dans Bouaké. La circulation a repris dans la ville de Bouaké et dans les autres villes qui étaient concernées par le mouvement des soldats mecontents. Les commerces ont également rouvert, aucun tir n’a été entendu dans la ville de Bouaké et à l’intérieur du pays.

Dans un communiqué, le ministre Joël N’guessan, secrétaire général adjoint, et chargé de la communication et porte-parole du RDR, parti au pouvoir a déploré cet incident qui « au-delà de ces désagréments’’ met à mal, ‘’la perception que le monde entier a de la stabilité en Côte d’Ivoire qui a pris un coup ».

Selon le ministre « il y a eu défaillance dans la chaîne de commandement et de décision ».

En décembre 1999, une mutinerie des militaires avait débouché sur la chute de l’ex-président Henri Konan Bédié (1993-1999).

Vendredi, le mouvement s’était étendu aux villes de Daloa et Daoukro (centre), Korhogo et Odienné (nord). Le mouvement avait gagné Man, la grande ville de l’Ouest, où des tirs ont été entendus et des militaires ont paradé en ville.

En novembre 2014 déjà, une vague de protestation de soldats était partie de Bouaké pour s’étendre à d’autres villes pour des raisons liées au non-paiement d’arriérés de solde.

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