Deux Casques bleus marocains en Centrafrique tués dans l’attaque de leur convoi

La MINUSCA, la force de l’ONU en Centrafrique, a annoncé ce mercredi dans un communiqué, qu’une attaque de leur convoi dans le sud-est du pays par des hommes armés a coûté la vie à deux Casques bleus marocains et deux autres soldats ont été blessés.

Les faits se sont déroulés mardi à une soixantaine de kilomètres de la localité d’Obo. Selon le communiqué, les Casques bleus assuraient la sécurité d’un convoi de camions transportant du fuel, « les auteurs de l’attaque se sont enfuis dans la brousse » après leur assaut.

Le représentant spécial du secrétaire général et chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga a assuré qu’aucune « revendication ne saurait justifier que des individus dirigent leurs griefs contre des Casques bleus dont la présence sur le sol centrafricain n’a d’autre objectif que d’aider le pays à sortir de l’engrenage de la violence ».

Les Casques bleus en Centrafrique sont souvent la cible d’attaques armées commises par des individus non identifiés. En octobre dernier, une manifestation contre la Minusca avait dégénéré, tuant 4 civils et blessant 5 Casques bleus. Quelques mois plus tôt, en juin, un soldat de la paix avait tué dans les rues de Bangui.

Forte de plus de 10.000 soldats et policiers, la MINUSCA tente de maintenir l’ordre en Centrafrique, où des tueries intercommunautaires à grande échelle, avaient provoqué le chaos dans le pays et une crise humanitaire fin 2013.

Les tueries de masse ont cessé et l’opération française Sangaris menée par les soldats français s’est achevée fin octobre 2016, même si de nombreuses bandes armées continuent de terroriser la population dans de vastes zones du pays.

Ces groupes sont essentiellement issus de factions parfois rivales de l’ex-rébellion de la Séléka à dominante musulmane et de miliciens anti-balaka, se revendiquant chrétiens, mais aussi de groupes d' »auto-défense » d’éleveurs nomades peuls, de bandes spécialisées dans le racket routier et d’éléments « incontrôlés ».

Dans la région d’Obo, la rébellion ougandaise de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) sévit également depuis plusieurs années.

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