Le président gambien Jammeh résolu à se maintenir au pouvoir

Le président gambien sortant Yahya Jammeh, qui rejette sa défaite et a saisi la cour suprême de son pays en annulation des résultats de la présidentielle, a déclaré mardi soir, qu’il ne quitterait pas le pouvoir le 18 janvier prochain, date de l’investiture du président Elu, Adama Barrow.

Les juges de la Cour suprême gambienne ont renvoyé au 10 janvier l’examen du recours de Yahya Jammeh concernant les résultats de la Présidentielle.

La déclaration du président fait suite à celle de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a annoncé lors de son dernier sommet, qu’elle prendrait toutes les mesures nécessaires pour que le résultat de la présidentielle en Gambie soit respecté.

Lors d’une rencontre avec des délégués de la Fédération des barreaux africains diffusée par la télévision publique gambienne, Jammeh a  condamné les conclusions du dernier sommet de la Cédéao.

Pour Jammeh qui dirige la Gambie depuis 22 ans, la décision prise à Abuja, qui dit que tous les chefs d’Etat de la Cédéao seront à Banjul pour assister à l’investiture du président élu », est une violation des textes de l’organisation sur la non-ingérence dans les affaires intérieures de ses Etats membres.

« Je ne suis pas un lâche. On ne peut pas intimider ou violer mes droits. Telle est ma position. Nul ne peut me priver de la victoire à l’exception d’Allah le Tout-Puissant », a-t-il dit, ajoutant que « la délégation de la Cédéao est venue ici, et je lui ai expliqué la situation, documents à l’appui». Face à ses hôtes, il est longuement revenu les ‘’erreurs commises par la Commission électorale indépendante (IEC) et des intimidations de ses partisans’’.

D’après la commission électorale, l’opposant Adama Barrow a remporté la présidentielle à un tour, avec 43,3% des voix, soit moins de 20.000 voix d’avance sur le président sortant.

Après avoir reconnu dans un premier temps sa défaite, Yahya Jammeh a annoncé le 9 décembre qu’il avait changé d’avis et réclame la tenue d’un nouveau scrutin.

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