Le référendum constitutionnel en Côte d’Ivoire perturbé par endroit

ci-referundumLe référendum auquel étaient appelés ce dimanche, près de 6,3 millions d’électeurs pour se prononcer sur le projet de la nouvelle Constitution en Côte d’Ivoire, a été émaillé de plusieurs incidents signalés dans certains bureaux de vote à Abidjan et dans d’autres villes du pays.

A Abidjan, c’est dans le quartier de Yopougon, un des fiefs de l’ex-président Laurent Gbagbo actuellement détenu à la Haye, que ces incidents ont eu lieux. Le vote a débuté avec un grand retard, plusieurs urnes ayant été saccagées par un groupe d’individus dans des centres de vote à Sicogi  et à la Sideci.

A Gagnoa, la ville natale de l’ex-président ivoirien Gbagbo, les manifestants contre le « non » ont érigé des barricades et ont brûlé des pneus sur des artères à Babre et à Garahio, des quartiers pro-Gbagbo dans la préfecture de Gagnoa.

Des actes de sabotage ont été également enregistrés dans les villes de Bangolo, Duekoué, Divo. Le ministre ivoirien de la sécurité, Hamed Bakayoko a prévenu que les auteurs de ces actes assumeront leurs responsabilités.

La campagne référendaire ayant été faite au pas de course, la majorité des Ivoiriens n’ont pas pu prendre connaissance du contenu du texte soumis à leur vote, un texte que l’opposition a qualifié de « rétrograde » et de « monarchique », appelant au boycott du scrutin.

Depuis sa cellule à la prison de la Cour pénale internationale à La Haye, l’ex-chef des « Jeunes patriotes » Charles Blé Goudé a appelé à « un désert électoral pour dire +NON+ à cette imposture ».

Mis à part ces actes de sabotage, le vrai enjeu du scrutin de ce dimanche était en fait, le taux de participation. Les opposants parlent dans leur quasi-totalité, d’un taux de participation en dessous des 10%.

Ce taux serait de 6 ou 7% selon l’Alliance des forces démocratique de Pascal Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), fondé par Laurent Gbagbo, et de 3 à 5%, selon le front du refus et la coalition pour le non, une autre coalition de l’opposition conduite par son principal rival Aboudrahamane Sangaré.

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