La RDC serait selon le Quai d’Orsay au « bord de la guerre civile »

aryaudLa République Démocratique du Congo (RDC) est «au bord de la guerre civile », a affirmé mercredi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean Marc Ayraud, invitant une nouvelle fois, le président sortant, Joseph Kabila à ne pas se représenter à la présidentielle pour briguer un nouveau mandat.

« La République démocratique du Congo est un très grand pays, avec énormément de potentiel économique, humain, mais il est au bord de la guerre civile (…) parce qu’il y a un président qui est en place et qui veut garder sa place alors qu’il n’a plus le droit de se représenter », a martelé le ministre Ayrault devant les étudiants de l’École des affaires internationales de Sciences-Po à Paris.

Il a précisé que la France et la communauté internationale mettraient tout en œuvre ‘’pour que le dialogue national ait lieu (..) pour que la date des élections soit fixée et pour que le président sortant, dont on garantira la sécurité – bien entendu il ne s’agit pas que cela se déroule dans la violence – annonce clairement qu’il ne se représente pas ».

Réagissant à ces propos,  le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende a confié à l’AFP, « sincèrement, qui lui a demandé une protection ? », ajoutant qu' »il y a quelque chose qui se trame contre ce pays ».

« Qu’il sache que nous ne sommes ni le Soudan du Sud, ni la Libye. Avec Lumumba, nous avons déjà payé » le prix de l’ingérence étrangère, a ajouté Mende, en faisant référence au héros de l’indépendance congolaise, Partice-Emery Lumumba, éphémère Premier ministre assassiné en 1961.

La capitale congolaise, Kinshasa, a été secouée les 19 et 20 septembre par des violences entre forces de sécurité et membres de l’opposition ou jeunes Congolais qui exigeaient le départ de Kabila, dont le mandat expire fin décembre.

Le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme a annoncé mardi que ces affrontements avaient fait au moins 53 morts (49 civils et 4 policiers).

La Constitution interdit à Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter, mais le chef de l’État ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que le scrutin présidentiel apparaît désormais impossible à organiser dans les temps.

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