Crise au Burundi : la cérémonie d’ouverture du dialogue d’Arusha annulée

ceremonieLa cérémonie d’ouverture du dialogue de sortie de crise au Brundi a été annulée ce mardi à Arusha en Tanzanie, le gouvernement burundais ayant refusé de «s’asseoir avec des putschistes présumés» selon les propos de Evelyne Butoyi, une sénatrice membre de la délégation gouvernementale.

Selon plusieurs participants, les représentants du gouvernement burundais ont dénoncé la présence dans la salle de militants de l’opposition et de la société civile, qui contrairement aux autres rendez-vous, étaient toutes représentées ce mardi.

Le gouvernement du président Pierre Nkurunziza a jusqu’à présent refusé de discuter avec ces responsables, qu’il accuse d’être derrière une tentative de putsch en mai 2015 et des violences actuelles dans le pays.

«Jean Minani, (Pacifique) Nininahazwe et Armel Niyongere sont poursuivis par la justice et ne peuvent être conviés au dialogue», a justifié dans un tweet, Willy Nyamitwe, le responsable de la communication présidentielle et membre de la délégation gouvernementale.

Minani est le président du Cnared, la principale coalition de l’opposition, dont le gouvernement ne veut pas entendre parler. Quant à Nininahazwe et Niyongere, ce sont deux des principales figures de la société civile à la tête du mouvement «Halte au 3e mandat», à l’origine des manifestations contre la présentation l’an dernier, de la candidature du président Nkurunziza pour un troisième mandat.

Pilotés par l’ancien président tanzanien Benjamin Mkapa, nommé médiateur par la Communauté des États d’Afrique de l’Est, ces pourparlers devaient réunir pendant trois jours à Arusha, des représentants du gouvernement, des partis politiques, des confessions religieuses et de la société civile du Burundi.

Selon le secrétaire particulier du facilitateur tanzanien, Macacho Temblel, l’objectif de la rencontre d’Arusha était de valider les questions à étudier, d’établir les priorités et un ordre du jour des futures négociations.

Il s’agit notamment « du statut et de la mise en application de l’accord de paix d’Arusha, de la Constitution du Burundi, de la situation sécuritaire, de l’espace politique et démocratique ».

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