RD Congo : L’opposition se rassemble contre le président Kabila

assemblee-kabilaLes membres de l’opposition congolaise en conclave près de Bruxelles, ont décidé dans la nuit de jeudi à vendredi, de se regrouper au sein d’une nouvelle structure, baptisée «Rassemblement», et exigé le départ du président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, à la fin de son mandat cette année.

«Quelles que soient les circonstances dans lesquelles le pays va vivre, nous sommes tout près de la victoire», a déclaré Etienne Tshisekedi devant la centaine de délégués de l’opposition et de la société civile congolaise qui a pris part à cette réunion organisée dans un hôtel de Genval, à une vingtaine de kilomètres de la capitale belge.

L’accord des partis de l’opposition a été annoncé à l’issue de deux jours de conciliabules à huis-clos, parfois tendus, lancés à l’initiative de Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui tentait de convaincre les autres membres de l’opposition d’adhérer au «dialogue national» annoncé par le président Kabila.

Le texte, dit «Acte d’engagements» prévoit d’unir les forces de l’opposition au sein du «Rassemblement» pour faire aboutir la lutte du peuple congolais au service de l’alternance et de l’Etat de droit.

Un « comité des sages », dirigé placé par Tshisekedi, sera chargé, avec l’aide d’un autre organe plus technique, de coordonner l’action de l’opposition, qui avant le conclave de Bruxelles, peinait à former un front uni contre le régime de Kabila, au pouvoir depuis la mort de son père en 2001.

Les signataires exigent l’organisation d’une élection présidentielle avant le 19 décembre 2016, la libération immédiate et sans conditions de tous les détenus politiques, et réclament également la «mise en œuvre intégrale de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations unies».

Cette résolution jugée «irresponsable» par Kinshasa, insiste sur la «nécessité d’un dialogue politique ouvert», qui permette la tenue «des élections présidentielle et législatives d’ici novembre 2016, conformément à la Constitution».

Les participants au conclave appellent un panel de représentants de la communauté internationale (ONU, UE, Etats-Unis…) à « renforcer » le rôle du facilitateur du « dialogue national », l’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo, qu’ils jugent trop proche du pouvoir de Kinshasa.

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